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Yvelines : une fillette gravement blessée lors d'affrontements entre jeunes et policiers

[© Christophe SIMON / AFP]

Une petite fille de 5 ans, grièvement blessée samedi 4 avril à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) au moment même où des jeunes affrontaient la police, est toujours hôspitalisée lundi 6 avril.

La petite fille a été blessée à la tête par un projectile non identifié et a dû être transférée en urgence à l'hôpital Necker à Paris. Elle a été opérée dans la nuit de samedi à dimanche et reste sous surveillance.

D'après sa mère, c'est un tir de lanceur de balles de défense (LBD) qui a blessé la fillette mais pour l'instant, «on ne peut pas lier sa blessure aux échauffourées», a assuré la procureure de Versailles Maryvonne Caillibotte.

«La seule certitude, c'est que ça a eu lieu dans un temps concomitant», a-t-elle ajouté. Une enquête a été ouverte et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour déterminer les conditions d'usage des armes de défense des forces de l'ordre.

Projectiles divers contre tirs de LBD

La police est intervenue samedi en fin d'après-midi à Chanteloup-les-Vignes pour contrôler un motard roulant sur un véhicule signalé comme volé, ont indiqué des sources policières, confirmant une information du Parisien.

Alors que l'homme se faisait interpeller, «une cinquantaine d'individus» ont pris à partie les policiers, a précisé le parquet. Les jeunes ont commencé à jeter des projectiles divers et les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de LBD ainsi que des grenades lacrymogènes.

Deux policiers ont été touchés et légèrement blessés par des projectiles. Vers 18h30, les fonctionnaires ont réussi à s'extraire avec le motard interpellé, mais n'ont pu saisir son véhicule. D'après le parquet, il n'a pas pu être établi qu'il avait été volé.

Plus tard dans la nuit, une dizaine de véhicules ont brûlé dans le quartier de La Noé.

Un «raccourci un peu trop rapide» ?

Sur Facebook, une jeune femme se présentant comme la tante de la petite fille a posté un texte dans lequel elle affirme que sa nièce «a reçu un tir de 'flashball' dans la tête», accompagné d'une photo de munition de LBD. 

«Le raccourci» entre la blessure de la fillette et un tir de LBD «est un peu trop rapide», a confié le secrétaire du syndicat de police Alliance dans les Yvelines, Julien Le Cam. «On a zéro élément», a-t-il insisté.

Il affirme que les policiers ont été attirés dans un «guet-apens» et dénonce «ces zones où le confinement n'est pas du tout respecté, où il y a un sentiment d'impunité». «Ces comportements-là sont particulièrement irresponsables de la part de gens qui pensent que rien ne peut les atteindre», a abondé Maryvonne Caillibotte.

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