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Déconfinement : les six questions auxquelles Edouard Philippe devra répondre ce mardi

Son discours est annoncé comme une étape clé pour basculer vers le déconfinement. Edouard Philippe, le Premier ministre, doit annoncer ce mardi 28 avril à l’Assemblée nationale son plan pour le 11 mai, date de la fin de l’isolement de la population. Il lui faudra répondre à des interrogations majeures, que Cnews a regroupé en six questions.

Comment le gouvernement va-t-il gérer l’approvisionnement en masques ?

Il est acté que le déconfinement ne se fera pas sans masques. Que ce soit dans les transports, pour certaines professions, voir même sur l’ensemble de l’espace public et jusque dans les lycées et les collèges (si les recommandations du conseil scientifique sont suivies), ces bouts de tissu à placer sur le visage seront le nerf de la guerre contre le coronavirus.

Edouard Philippe aura donc la tâche mardi d’expliquer dans quelles situations les autorités rendront son port obligatoire ou non. Plus que ça, il devra surtout expliquer comment se procurer ces objets. Seront-ils distribués gratuitement dans les boîtes aux lettres ? Par qui ? Faudra-t-il les acheter dans les bureaux de tabac et les pharmacies, voire dans d’autres commerces ? Existera-t-il un moyen de se faire rembourser ?

Si le Premier ministre venait à répondre à toutes ces questions concernant les masques, les Français pourraient alors se projeter avec plus de sérénité vers le déconfinement. Même si de nombreuses autres interrogations planent toujours.

Comment vont se dérouler les cours à l'école ?

Parmi les autres questionnements, ceux tournant autour du retour à l’école tiennent naturellement une place de choix. Les mots d’Edouard Philippe seront suivis avec attention par tous les parents qui attendent de savoir comment se dérouleront les cours de leurs enfants.

Le gouvernement a déjà expliqué que cette rentrée du mois de mai se ferait de façon volontaire et progressive (tous les élèves ne reprendront pas le 11 mai, mais sur trois semaines en fonction de leur classe). Le travail sera fait en petits groupes, en divisant les effectifs pour ne pas excéder quinze personnes à la fois. Mais là où le premier ministre est attendu mardi, c’est sur les conditions de sécurité dans lesquelles les enfants et adolescents travailleront.

Le conseil scientifique a émis le souhait que les collégiens et lycéens soient tous équipés d’un masque (si possible, dans les écoles primaires également) et que les tables soient écartées d’un mètre. Il souhaite aussi que les élèves ne croisent pas ceux d’une autre classe et qu’ils mangent même dans leur salle.

Edouard Philippe osera-t-il annoncer des mesures aussi poussées ?

Faudra-t-il retourner au travail du jour au lendemain ?

Qui dit fin du confinement dit retour au travail. Mais de quelle façon ? Chaque salarié devra-t-il pointer physiquement sur son lieu de travail dès le lundi 11 mai matin, ou pourra-t-il, si c’est possible, continuer son activité via télétravail ? Cette seconde option semble la plus probable, mais encore faut-il que le chef du gouvernement l’annonce clairement.

Edouard Philippe aura la mission d’expliquer comment rouvrir les usines, les entreprises de services ou les administrations, sans mettre en danger les travailleurs. Existera-t-il alors une reprise graduée, à la manière de ce qui est prévu pour le système scolaire, en fonction du secteur d’activité ? Ce sera là encore au Premier ministre de l’indiquer. De même que l’organisation des bureaux et des lieux de production, avec le problème de la proximité des collègues.

Quelles mesures de sécurité seront appliquées dans les transports ?

Même en plein confinement, certaines rames du métro parisien se retrouvent parfois bondées. Comment imaginer qu’il en sera différemment après le 11 mai, malgré les risques d’une seconde vague épidémique ? Tel est un autre défi du gouvernement et d’Edouard Philippe : rendre sûr les déplacements des Français. Si l’obligation du port du masque y apparaît évidente, il faut au Premier ministre expliquer quelles autres mesures seront mises en place.

Un passager tous les deux sièges dans les trains et les métros ? Des bornes de gel hydroalcoolique en libre-service sur les quais ? Difficile d’imaginer ce qu’il en sera.

Le but sera aussi d’éviter de pousser les Français à n’utiliser que leur voiture, plus sûre car individuelle mais susceptible de multiplier les kilomètres de bouchons.

Tous les magasins vont-ils rouvrir ?

Le souhait du gouvernement est clair, tous les commerces, à l’exception des cafés et des restaurants, doivent pouvoir rouvrir le 11 mai. Sans distinction de taille ou d’activité. Boutiques de vêtement, enseignes d’électroménager, d’ameublement, librairies... Beaucoup de devantures afficheront ouvert. Reste à savoir si des dispositifs, comme par exemple un nombre maximal de clients pouvant y entrer en même temps, seront annoncés.

Le chef du gouvernement devra également aborder le sujet de l’ouverture des enseignes commerciales n’entrant pas à proprement parler dans la catégorie des «magasins», tel que les cinémas, les musées ou les théâtres. Cas de figure dans lequel entrent aussi les salles de sport. Problème, la grande capacité d’accueil de public de ces lieux joue en leur défaveur. Leur sort sera peut-être lié à celui des bars et des restaurants. Réponse espérée mardi.

Quels rassemblements seront à nouveau permis ?

Une soirée entre amis pour fêter la fin du confinement ? Un repas de famille pour se retrouver après tout ce temps ? Edouard Philippe devra expliquer mardi de quelle façon la vie sociale des Français pourra reprendre, même s’il apparaît évident qu’elle ne redeviendra pas comme avant à court terme.

En effet, le gouvernement a déjà annoncé que les bars et restaurants resteront fermés après le 11 mai (la question de leur réouverture sera étudiée fin mai). Emmanuel Macron a de son côté indiqué que les «grands festivals et événements avec public nombreux ne pourront se tenir au moins jusqu’à mi-juillet». Mais quelle sera la limite entre un grand et un petit rassemblement ? Un apéro entre une dizaine de voisins sera-t-il accepté ? Un petit concert regroupant moins une cinquantaine de personnes aura-t-il l’accord des autorités ?

Idem pour le sport : si les rencontres professionnelles ne devraient pas reprendre avant la seconde moitié de l’été, et possiblement sans supporters en tribune, sera-t-il en revanche possible dès le 11 mai de disputer un match de foot entre amis sur un bout de pelouse ?

Le Premier ministre devra poser mardi les bases des futurs rassemblements de personnes, en spécifiant le plus précisément possible (nombre à ne pas dépasser, dans un espace clos ou ouvert...) les nouvelles règles à suivre.

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