En direct
A suivre

Nanterre : un contrôle du confinement dégénère, un supermarché incendié

Le maire de Nanterre dénonce l'action de la brigade départementale. Le maire de Nanterre dénonce l'action de la brigade départementale. [Capture Twitter / @moh_r92].

Un supermarché de la ville de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, a été incendié dans la soirée du samedi 9 mai, a-t-on appris ce week-end de sources concordantes. Selon la mairie (DVG), citée par Le Parisien, le sinistre fait suite à un contrôle de police au cours duquel les agents ont tiré du gaz lacrymogène. Des vidéos ont été diffusées en ce sens sur les réseaux sociaux.

Quelques heures avant l'incendie, aux alentours de 20h samedi, une brigade de la police nationale, aurait «de manière incompréhensible», toujours selon la municipalité, «procédé à des tirs de grenades lacrymogènes devant plusieurs commerces alimentaires encore ouverts» situés avenue Picasso, dans le quartier du Parc Sud.

Un secteur de la ville encore très fréquenté à cette heure, notamment en raison de la rupture imminente du jeûne du Ramadan. «Cet usage de grenades lacrymogènes est apparu totalement disproportionné» a estimé Patrick Jarry, le maire (DVG assimilé PCF) de Nanterre, qui a réclamé à Didier Lallement, le préfet de police de Paris, l'ouverture d'une enquête interne.

Des tensions depuis plusieurs jours

Quatre heures plus tard, vers minuit, un incendie a ensuite ravagé une partie d'un supermarché situé sur cette même avenue Picasso. Dépêchés sur place, les pompiers ont pu maîtriser les flammes en une heure et demi environ. Le feu n'a fait aucun blessé et la piste criminelle restait à confirmer ce lundi matin.

Mais pour Patrick Jarry, le lien entre les tirs de grenades lacrymogènes et l'incendie ne fait guère de doute. «Je condamne cet acte criminel, rien ne peut le justifier», a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Alors que des tensions avaient déjà éclaté les jours précédents entre des jeunes et cette brigade départementale, le maire demande à ce qu'elle n'intervienne plus sur sa commune, du moins «dans l'immédiat».

«Depuis le début du confinement, les 1.500 à 2.000 contrôles effectués par les effectifs de police du commissariat de Nanterre se sont plutôt bien passés et sans incident notoire à déplorer, mais il faut constater que les interventions de cette brigade départementale placée sous l'autorité directe du Préfet de police de Paris dégénèrent trop souvent», a-t-il justifié au Parisien.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités