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L'agresseur de Marin Sauvajon reste en prison car son projet professionnel n'est pas «abouti»

L'agresseur de Marin a été condamné à sept ans et demi de prison.[JEFF PACHOUD / AFP]

La Cour d'appel de Lyon a rejeté ce mercredi la demande de liberté conditionnelle déposée par l'homme qui avait agressé le jeune Marin Sauvajon à Lyon, en 2016, lui causant de graves séquelles physiques et neurologiques.

Condamné à sept ans et demi de prison en 2018, l'agresseur avait vu sa demande acceptée en avril dernier par un juge d'application des peines. Mais le parquet avait fait appel de cette décision.

La cour d'appel met en avant plusieurs éléments pour expliquer son refus, notamment le projet professionnel du détenu, «qu'elle estime insuffisamment abouti», un risque de trouble à l'ordre public et «le fait que le traumatisme reste très présent chez la victime», souligne son avocate, Me Anne Guillemaut.

Les juges ont également estimé aussi que l'effort d'indemnisation de la partie civile - pour leurs frais de justice, le préjudice étant couvert par les assurances - n'était «pas suffisant».

Selon l'avocat de Marin, Me Dominique Arcadio, «cette décision va être vécue comme un véritable soulagement» par la famille. «L'arrêt de la cour évoque la situation de la victime, la gravité des blessures, la façon dont sa famille le vit... Cela rééquilibre de ce point de vue la décision rendue fin avril, dans laquelle Marin n'apparaissait pas», a-t-il ajouté, jugeant qu'une remise en liberté aurait été «prématurée».

L'agresseur, mineur au moment des faits, purge actuellement sa peine - dont plus de la moitié est écoulée compte tenu de sa période d'incarcération provisoire - au centre de détention de Roanne (Loire). «Son attitude s'est améliorée mais elle n'était pas exemplaire au début», ajoute Me Arcadio, en évoquant une vingtaine de sanctions disciplinaires.

Des sanctions reçues «surtout pour des histoires de téléphones portables. Et depuis un an, il n'y a rien eu», relativise Me Guillemaut.

Le 11 novembre 2016, Marin avait été roué de coups et laissé pour mort après avoir défendu un couple ennuyé par des jeunes pour s'être embrassé dans la rue. L'étudiant, alors âgé de 20 ans, avait passé deux semaines dans le coma, et en été sorti avec de graves séquelles. 

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