Considéré comme l'un des sacs les plus chers au monde, le Birkin est une pièce emblématique de la maison Hermès. Il est au coeur d'un réseau de contrefaçon dont les membres ont, pour certains, été employés par la marque de luxe. Ils sont jugés à Paris à partir de ce mercredi 24 juin et jusqu'au 26.
Au total ils sont neuf, accusés d'avoir contrefait le sac Birkin pour le vendre à des touristes asiatiques. Particulièrement organisés, ils auraient écoulé plusieurs exemplaires entre 2013 et 2014. Pour Hermès, le préjudice s'élève à 1,3 million d'euros.
Soupçonné d'être un acteur majeur du réseau, l'un des accusés vivait au Vietnam au moment des faits. Ancien salarié du groupe de luxe, il donnait ses instructions lors de ses passages en France et partageait son savoir-faire, notamment en participant au découpage des peaux, achetées en Italie par un autre complice.
Le piquage et le retournage des pièces contrefaites étaient assurés par un couple, tandis qu'une autre accusée se chargeait de la vente des faux Birkin. Le prix du sac original, vendu par Hermès, peut atteindre des sommets, selon les modèles.
A titre d'exemple, Nabilla Vergara a récemment suscité la polémique en se faisant offrir un Birkin particulièrement rare, en peau de crocodile et serti de diamants, vendu 380.000 euros aux enchères à Hong-Kong en 2017.
Tous les membres de ce réseau sont jugés pour contrefaçon en bande organisée. Pour cela, ils encourent jusqu'à sept ans de prison et 750.000 euros d'amende. Ceux qui avaient travaillé avec la maison Hermès par le passé sont également accusés d'abus de confiance. Ils ont reconnu s'être fourni en outils et en matières premières dans les stocks de la marque de luxe.