Cette mise en scène avait entraîné une vaste opération de police. Les images publiées fin août sur les réseaux sociaux montrant des «dealers» cagoulés et munis d'armes en apparence réelles, à Grenoble, étaient en réalité destinées à un clip de rap.
C’est en tout cas ce que laisse penser la vidéo mise en ligne sur YouTube par l’artiste Corbak Hood, ce lundi 31 août.
Au fil du clip de son morceau «Chicagre», filmé près d'une aire de jeux dans le quartier Mistral, on aperçoit en effet les mêmes individus qui font le guet autour d'un point de deal, et présentent sur une table des paquets de friandises contenant des supposés stupéfiants.
Alors qu’une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs, le rappeur a précisé à la fin de la vidéo que les armes de guerre exhibées sont «factices», et que les produits stupéfiants «n’étaient que du CBD», une molécule présente dans la fleur de chanvre ou de cannabis. «Seules les friandises sont vraies», souligne-t-il.
«merci pour la promo»
A la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, une grande opération de police a eu lieu quelques jours après la diffusion des images. «Merci aux effectifs mobilisés pour imposer l'ordre républicain, le seul qui protège. Aucun doute ne doit subsister : l’Etat s’imposera face à l’ensauvagement d’une minorité de la société», avait-il tweeté. «Inadmissible», avait réagi de son côté le procureur de la République à Grenoble, Éric Vaillant.
Une chose est sûre, cette couverture médiatique a offert un coup de projecteur au chanteur grenoblois, qui a d’ailleurs intégré quelques images de chaînes de télévision au début de la séquence, et remercié certains médias qui ont relayé l'affaire. «Un grand merci pour la promo», a-t-il écrit.
