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Pourquoi la 5G fait-elle débat ?

De nombreuses raisons sont avancées par les élus contre la 5G.[STEFAN WERMUTH / AFP]

La 5G est dans leur viseur. Près de 70 élus de gauche et écologistes, dont Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot ou la nouvelle maire de Marseille, Michèle Rubirola, demandent au gouvernement un moratoire sur le déploiement de la 5G. Mais pour quelles raisons ?

La décision de l’exécutif d'attribuer les fréquences dès septembre «intervient sans étude d'impact climatique et environnemental ni aucune consultation publique préalable», déplorent les signataires d’une tribune publiée ce dimanche par le JDD.

«Nous, maires et élus, proposons dans l'immédiat un moratoire sur le déploiement de la 5G au moins jusqu'à l'été 2021», ainsi que la «tenue d'un débat démocratique décentralisé sur la 5G et sur les usages numériques», écrivent-ils.

réduire la fracture numérique d'abord

Ils exigent aussi que «la priorité soit donnée à la réduction de la fracture numérique, à travers le développement de la fibre en zone rurale et en finalisant le déploiement de la 4G».

Parmi les signataires figurent également les maires écologistes de Grenoble, Eric Piolle, de Strasbourg, Jeanne Barseghian, de Bordeaux, Pierre Hurmic, le député LFI François Ruffin, ou encore Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse.

Consommation électrique et collecte de données

En juillet, EELV avait déjà demandé un moratoire sur la 5G, arguant qu’elle va générer «une grosse inflation de la consommation électrique» et permettre «la collecte de données personnelles».

Le gouvernement a rapidement réagi à la tribune ce dimanche : «nous devons vérifier toutes les conséquences éventuelles de la 5G, mais nous ne devons surtout pas refuser le progrès», a indiqué le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, sur Europe 1. «C'est ce qu'on voit depuis plusieurs jours et semaines avec ces nouveaux maires écolos qui sont dans une position très idéologue, très sectaire, une position de refuser le progrès d'une certaine manière».

Un risque pour la santé ?

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a lui aussi abordé le sujet, expliquant sur France Inter qu'«à date, toutes les études montrent qu'il n'y a pas de conséquence sur les individus, (mais qu'il) faut continuer les tests, faire attention». En effet, les anti-5G agitent régulièrement l’argument selon lequel le champ électromagnétique produit par les bornes comporte un risque pour la santé.

Quant à ses conséquences sur l'environnement, le «patron des patrons» a estimé que ce n'est «pas la 5G qui est énergivore, mais c'est le débit qu'elle permet qui fait imaginer que les gens vont consommer davantage de données. Mais c'est toujours très complexe, si vous consommez plus de données on peut aussi imaginer que vous voyagiez moins, ce qui s'est passé pendant le télétravail».

De manière plus générale, il a estimé que l’on «commence à être fâché avec le progrès en France», et que si «tout n'est pas bon» dedans, le refuser «pour aller vers la décroissance n'est pas une solution parce que ce n'est pas sûr que ce soit ce que veulent nos concitoyens, et parce que les autres ne le font pas ».

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