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JO 2024 : le casse-tête du Cojo pour faire baisser la facture

Tony Estanguet, le président du Comité d'organisation des jeux olympiques. Tony Estanguet, le président du Comité d'organisation des jeux olympiques.[© Thomas SAMSON / AFP]

En pleine crise sanitaire, le bureau du Comité d'organisation des jeux olympiques (Cojo) – présidé par Tony Estanguet – s'est réuni ce mardi 15 septembre, afin de proposer les modifications à apporter au projet initial, dont le budget a dû être revu à la baisse.

La crise sanitaire et ses effets sur l'économie française contraignent en effet les organisateurs des Jeux Olympiques 2024 à réduire drastiquement les coûts. Le Comité d'organisation des jeux olympiques (Cojo) entend faire pas moins de 10 % d'économies, sur un budget d'organisation évalué à ce stade à 3,8 milliards d'euros. Soit environ 400 millions d'euros d'économies à réaliser.

Pour ce faire, plusieurs épreuves devraient être déplacées et plusieurs infrastructures – qui devaient être construites dans le cadre des JO – pourraient ne pas voir le jour, avait déjà annoncé le président du Cojo, Tony Estanguet. Mais «le bureau n'est pas décisionnaire» s'est-il défendu mardi, assurant «avoir proposé des orientations en vue du prochain conseil d'administration de Paris 2024», prévu le 30 septembre.

rumeur de Délocalisations

Parmi ces orientations, les épreuves «reines» de natation et celles de volley-ball – initialement prévues en Seine-Saint-Denis (93) – seraient délocalisées dans les Hauts-de-Seine (92). En échange de cette perte, le 93 accueillerait «en compensation» les épreuves d'escalade et celles du rugby à 7.

En cause ? Le coût trop important de la construction du Stade aquatique olympique (SAO), à Saint-Denis, où devaient se dérouler les épreuves de natation. Dans le nouveau projet, celles-ci pourraient alors être parachutées à Paris La Défense Arena, à Nanterre (92). Là même où devait initialement se dérouler les épreuves de gymnastique, qui déménageraient à l'AccorArena (12e), où l'on attendait les épreuves de basket.

Un «jeu de chaises musicales» donc, annoncé depuis plusieurs semaine par Tony Estanguet, mais qui vire au casse-tête et pose un autre problème. Qui tranchera in fine ? Car si le Cojo est décisionnaire en ce qui concerne les infrastructures éphémères (à l'instar du Stade aquatique), il ne l'est plus en ce qui concerne les infrastructures pérennes, financées quant à elle par la Solideo.

La Société de livraison des ouvrages olympiques aura-t-elle le dernier mot ? Ce qui est sûr, c'est que toutes ces propositions devront être étudiées par cet établissement public en charge de toutes les opérations d'aménagement de Paris, lors de son conseil d'administration annoncé le 12 octobre prochain.

Des JO «source de gaspillage et de pollution»

Et la tenue des JO 2024 à Paris est d'ailleurs loin de faire l'unanimité. Dans une tribune du Monde parue ce mardi 15 septembre, une trentaine d'intellectuels et de personnalités politiques – dont l'ancien ministre Luc Ferry – se sont officiellement positionnés contre le maintien des Jeux olympiques de 2024 à Paris, et plus largement, en France.

«Il est irresponsable de dilapider l’argent public dans une opération de prestige pharaonique», font-ils savoir, déterminés à faire valoir que l'organisation des Jeux olympiques en région parisienne sera «source de gaspillage et de pollution», allant à l'encontre de «l’idéal de l’olympisme».

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