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Coronavirus : l’Institut Pasteur de Lille sur la piste d’un médicament pour «début 2021»

Les premiers tests sur des cellules humaines du poumon «se sont révélés très prometteurs»[GEORGE FREY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP]

L'Institut Pasteur de Lille a annoncé avoir découvert une molécule efficace contre le coronavirus. Les chercheurs espèrent mettre au point un traitement pour «début 2021».

Depuis le mois de mars dernier, l'Institut Pasteur de Lille (IPL) a passé pas moins de 2.000 molécules au crible, avec l'aide de la start-up Apteeus spécialisée dans le repositionnement de médicaments. L'une d'elles - qui entre déjà dans la composition de plusieurs traitements - s'est révélée efficace contre le Covid-19 : «Nous avons prouvé que son principe actif peut tuer le virus à une concentration trente fois supérieure à celle qui est basiquement proposée» a expliqué le professeur Benoît Déprez, directeur scientifique de l'IPL, à La Voix du Nord

Les premiers tests sur des cellules humaines du poumon «se sont révélés très prometteurs», assure le professeur. D'autant plus que peu voire pas d'effets secondaires n'ont été constatés après l'utilisation de cette molécule. «Pris aux premiers symptômes de la maladie, ce médicament réduit la charge virale du porteur de la maladie, évite la contagion. Pris plus tard, il contrecarre ses formes graves. Son action est bien celle d'un anti-viral et non celle d'un anti-inflammatoire», a détaillé Benoît Déprez. 

Prochaine étape : les essais sur l'homme

Reste désormais à passer à l'étape des essais, pour lesquels l'IPL doit récolter cinq millions d'euros. «Nous allons mener des essais cliniques extrêmement rigoureux, respectant toutes les étapes de la procédure», assure le chercheur, toujours interrogé par La Voix du Nord. Mais l'Institut se montre optimiste : «Ce qui est intéressant, c'est que nous pouvons avancer très rapidement car ces molécules ont déjà une autorisation de mise sur le marché». 

Pour l'instant, le nom de la molécule en question reste secret. «Les stocks sont limités et nous avons besoin de réserves pour l'essai clinique. Nous souhaitons également éviter toute frénésie», a expliqué le professeur Déprez, faisant référence à la ruée sur la chloroquine. 

Dans le meilleur des cas, l'Institut Pasteur de Lille espère pouvoir donner accès à ce traitement au début de l'année 2021. 

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