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Violences anti-police : que demandent les syndicats ?

Deux policiers grièvement blessés par balles mercredi dernier, un commissariat attaqué par quarante individus samedi... Alors que la France est secouée par les violences contre les forces de l’ordre, leurs syndicats, qui seront reçus par Gérald Darmanin ce mardi, puis par Emmanuel Macron jeudi, réclament une série de mesures.

Ils estiment qu’il est temps que l’exécutif se penche sur ces attaques et agressions dont sont victimes les agents. L’Etat doit retrouver son autorité, selon eux, en retournant le rapport de force et en faisant de la police une institution à nouveau crainte par les délinquants.

La fin de l’impunité

«Il y a des délinquants pour qui une interpellation n'est plus du tout une puntion, cela les fait rigoler», alerte sur CNEWS David Le Bars, du syndicat des comissaires de police. Il décrit ainsi l'impunité qui a fait disparaitre toute trace de peur chez les voyous et face à laquelle les forces de l'ordre se retrouvent impuissantes.

Les syndicats réclament donc que chaque agression contre un agent des forces de l’ordre ou un bâtiment soit obligatoirement suivie par une véritable sanction pénale, à la hauteur des faits.

De meilleurs conditions pour les «nuiteux»

Les organisations syndicales réclament aussi un doublement de la prime pour les «nuiteux», ces agents qui travaillent la nuit. Elle est actuellement de 100 euros. Ils demandent dans le même temps que leur soit alloué du matériel adéquat et en bon état pour réaliser leurs missions (gilets de protection, lampes, véhicules…).

Le problème des heures supplémentaires

Il s’agit là d’un sujet récurrent dans la police. Selon l’Unsa, 22 millions d’heures supplémentaires réalisées par les fonctionnaires doivent encore être payées. Des syndicats demandent à ce que les agents puissent choisir entre se les faire indemniser ou les récupérer en période de repos. Ils réclament aussi que leur taux de paiement soit augmenté.

Par ailleurs, les syndicats revendiquent aussi une revalorisation de la prime d’officier de police judiciaire (1.080 euros annuel), ainsi que des mesures sur l’avancement et le déroulement des carrières.

Le ministre annonce la fin de la vente des mortiers d’artifices

Face à cette nouvelle gronde des policiers, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin n’a pas attendu sa future rencontre avec les syndicats pour annoncer une première mesure, en voulant interdire la vente au public sur internet des mortiers d’artifice. Il souhaite déposer un amendement à une proposition de loi sur le continuum de sécurité (examinée à partir de la mi-novembre), faisant que ces objets seront considérés comme des «armes par destination».

«A tir tendu, il peut blesser quelqu’un et en pleine figure, c’est la même chose qu’un LBD», justifie Rocco Contento, d’Unité SGP.

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