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Qu'est-ce que le «Hit and run», dont les adeptes ont tenté d’écraser un gendarme ?

La pratique, qui viendrait des Etats-Unis, provoque des accidents volontaires parfois mortels.[Loic VENANCE / AFP]

Ils n’ont pas hésité à s’aventurer dans l’une des rues les plus sécurisées de Paris, pour foncer à toute vitesse sur un gendarme et tenter de l’écraser. Des membres d’une bande «Hit and run» ont été arrêtés mardi dans la capitale, permettant aux enquêteurs d’en savoir plus sur ce mouvement extrêmement dangereux.

Lundi soir, devant l’ambassade d’Israël, située à quelques encablures du palais de l’Elysée, et dont les accès sont bloqués par des barrières et gardés nuit et jour, deux berlines allemandes ont déboulé à vive allure. Pied au plancher, leurs conducteurs ont foncé délibérément sur le gendarme de faction, qui est parvenu in extremis à les éviter.

Malgré leur disparition rapide, les images de vidéosurveillance ont permis de repérer les véhicules le lendemain, et de procéder aux arrestations, relate RTL. Sept personnes (quatre femmes et trois hommes), dont deux mineurs, sans passeports mais se disant pakistanaises et nées à Londres, ont été placées en garde à vue.

«Frappe et sauve-toi»

Leurs voitures étaient équipées de fausse plaque d’immatriculation, sur lesquelles était inscrit le code «H17NRN», pour «Hit and run». Si l’expression est habituellement utilisée aux Etats-Unis dans les affaires de délit de fuite, elle pourrait se traduire dans ce contexte particulier par «Frappe et sauve-toi». Il s’agit d’une pratique sordide venue d'outre-Atlantique, qui se définit par le fait de percuter volontairement un piéton ou un autre véhicule (voir le tweet ci-dessous), afin de causer un accident parfois mortel. Les forces de l’ordre en sont particulièrement la cible, comme le montre une vidéo partagée par The Sun (attention, les images peuvent choquer).

Dans l’affaire parisienne, une source policière a ainsi indiqué au Parisien que le mobile des sept interpellés «ne serait pas terroriste (mais) a toutes les caractéristiques d’un hit and run, et surtout d’une tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique. C’est un acte délibéré et gratuit. La voiture arrive direct sur sa cible, un symbole, et tente de la percuter».

Si de tels cas pouvaient déjà survenir en France, lors de contrôles routiers ou de courses-poursuites (voir même dans le but de voler les armes des agents, pointe un ancien dirigeant de la PJ), le caractère planifié et de sang froid de l’acte rend compte d’un danger nouveau pour les forces de l’ordre. L’enquête en cours permettra d’en savoir plus sur les motivations réelles des chauffards.

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