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La SPA demande l'interdiction de la vente d'animaux en ligne et dans les animaleries

La SPA estime que la vente en ligne et dans les animaleries nie «la qualité d'être vivant et sensible» de l'animal.[JOEL SAGET / AFP]

Pour attirer l'attention d'Emmanuel Macron sur la condition animale, la SPA lui parle de Nemo, son chien. Dans une pétition qui demande l'interdiction de la vente d'animaux en ligne et dans les animaleries, l'association explique au chef d'Etat qu'en adoptant son compagnon dans un refuge de la SPA, il lui a «évité le sort peu enviable que connaissent beaucoup de ses congénères».

Les défenseurs des animaux estiment que ces derniers sont traités comme des objets lorsqu'ils sont adoptés dans ce genre de commerces ou via des petites annonces sur internet, entre particuliers.

«L'exposition, dans les animaleries, de sujets exclusivement jeunes dans une logique de recherche du profit, favorise des achats irréfléchis, source de futurs abandons», écrit Jacques-Charles Fombonne, président bénévole de la SPA et auteur de la pétition. A l'approche des fêtes de fin d'année, les membres de l'association insistent sur le fait que les animaux ne sont pas des jouets. Une adoption constitue un engagement sur plusieurs années au cours desquelles le bien-être du chien, chat, rongeur ou autre reptile est de la responsabilité de l'adoptant.

Or, la SPA estime que, dans les animaleries, les animaux sont «présentés au public dans des conditions qui ne peuvent correspondre à leurs besoins physiologiques et vendus par des employés qui ne sont que des commerçants». Sur internet ce n'est pas mieux puisque les sites de petites annonces «favorisent le trafic, l'élevage clandestin et la prolifération des animaux». Sans compter que «la complète opacité» qui y règne n'offre «aucune garantie» concernant la santé et le comportement de l'animal adopté.

Lorsque ces adoptions se soldent par un abandon, c'est souvent la SPA qui doit prendre en charge l'animal délaissé, dans des refuges déjà surchargés. En 2019, l'association indique avoir recueilli plus de 46.000 animaux. Des chiffres qui font de la France la triste championne des abandons en Europe.

Jacques-Charles Fombonne est catégorique : pour que cette situation cesse, il faut que ces deux vecteurs de vente, qui «nient la qualité d'être vivant et sensible qui est celui de l'animal aux termes du Code Civil et du Code Rural», soient interdits. La SPA souhaite que les achats se limitent aux refuges et que les annonces en ligne soient réservées aux sites professionnels, publiées uniquement par des éleveurs de métier «qui ont vu naître les animaux dans leurs établissements».

L'association espère ainsi que la France suivra l'exemple de la Belgique, du Royaume-Uni ou de certains Etats américains qui ont déjà «pris de telles dispositions». Le président de la SPA juge que cela relève de la «responsabilité éthique» : «Un animal de compagnie n'est pas un produit référencé par un code-barre que l'on scanne avant de donner sa carte bleue».

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