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Paris : un centre d'accueil pour migrants ouvre ses portes à la mairie du 1er arrondissement

L'accueil de jour ouvrira à partir du 9 novembre pendant un peu plus d'un an. L'accueil de jour ouvrira à partir du 9 novembre pendant un peu plus d'un an.[© BENJAMIN GAVAUDO / AFP]

Depuis la fusion des trois premiers arrondissements parisiens en un seul «Paris Centre», l'ancienne mairie du 1er arrondissement située place du Louvre avait de la place à revendre. Dès ce lundi 9 novembre, elle accueillera un centre d'accueil pour migrants.

Un accueil de jour qui n'ouvrira que «partiellement» ce lundi en raison du contexte sanitaire, mais qui pourra d'ores et déjà permettre aux premiers migrants de rencontrer des médecins et de bénéficier de soins médicaux.

Entre 10 et 20 personnes pourront ainsi être accueillies chaque jour, «uniquement sur rendez-vous», confirme Ian Brossat, l'adjoint à la mairie de Paris chargé du logement, de l'hébergement d'urgence et de la protection des réfugiés.

Entre 100 et 200 personnes accueillies chaque jour

A terme, et une fois le déconfinement acté, «entre 100 et 200 personnes» pourront alors s'y rendre chaque jour «de 9h à 17h puis de 9h à 18h», selon l'adjoint, qui assure que l'organisation du lieu – géré par l'Armée du Salut – va peu à peu «monter en puissance», pour être parfaitement fonctionnelle «au mois de décembre».

Pendant un an, jusqu'en décembre 2021, tous les migrants qui le souhaitent pourront trouver là un refuge, pour se reposer, se doucher, recharger leur téléphone portable, mais aussi participer à des cours de français et surtout bénéficier d'un suivi administratif, médical et psychologique.

Un centre d'accueil indispensable alors que la première halte humanitaire installée porte de la Chapelle (18e) – ouverte en mai 2019 à la suite de plusieurs démantèlements de campements installés dans le nord-est parisien – a définitivement fermé ses portes en octobre.

Une ouverture qui fait polémique

Mais l'ouverture de cet accueil de jour pour migrants est loin de faire l'unanimité à Paris, puisque des voix se sont levées contre avant même qu'il soit opérationnel. Une réunion a même été organisée ce vendredi 6 novembre avec l'executif parisien, à la demande de riverains inquiets.

L'idée de délocaliser cet accueil de jour à l'Hôtel Dieu (4e) a bien été discutée, mais n'a pas été retenue. Une «proposition alternative» qui a en effet été vite écartée par Ian Brossat, qui assure que l'hôpital parisien «ne s'y prête pas du tout» et doit être réservé à des activités purement médicales.

Par ailleurs, pas question pour l'adjoint «de concentrer tous les dispositifs dans le nord-est parisien». «C'est justement avec ça qu'on veut rompre. C'est le choix que j'ai fait et que j'ai assume de desserrer l'étau et de permettre une meilleure répartition des dispositifs d'accueil à Paris», a-t-il expliqué.

2.000 migrants encore à la rue 

Début septembre, plusieurs dizaines de migrants s'étaient installés devant l'Hôtel de ville de Paris, réclamant que soit respecté leur droit fondamental à être pris en charge par l'Etat. Délogés par les forces de l'ordre, ils avaient alors été accueillis par la maire Anne Hidalgo et son équipe, en attendant d'être accompagnés vers différents hôtels de la région, où ils sont encore à ce jour hébergés.

Entre-temps, plusieurs campements de fortune ont à nouveau vu le jour, avant d'être démantelés. Environ 2.000 personnes – «principalement des hommes seuls» selon les associations – vivent actuellement dans un campement aux portes de Paris, à Saint-Denis (93). «Leur mise à l'abri est imminente», fait savoir Ian Brossat.

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