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Nice : plus de 3.000 personnes ont manifesté pour demander la réouverture de leurs commerces

Une manifestation apolitique et très hétéroclite regroupant plusieurs milliers de personnes (1500 selon la police , 4000 selon les organisateurs).[CNEWS / Sébastien Mansour]

«Liberté, liberté», «Travailler, vivre, respirer !», «Il n'y a pas que le virus qui nous tue !» : autant de slogans brandis par les manifestants autorisés à défiler en plein confinement ce samedi après-midi entre la place Garibaldi et la place Masséna, à Nice.

Une manifestation apolitique et très hétéroclite regroupant plusieurs milliers de personnes (1500 selon la police, 4000 selon les organisateurs). Un défilé dans une ambiance pacifique, musicale et festive, les manifestants reprenant en chœur l’hymne Niçois 'Nissa La Bella' et 'La Marseillaise'.

Au milieu du cortège, des artistes, des parents d’enfants scolarisés, des salariés d’entreprise, de nombreux commerçants, indépendants et une poignée de gilets jaunes.

«On revendique seulement le droit de travailler»

«On est là pour défendre nos libertés face à des mesures gouvernementales totalement incohérentes, souligne Dave, l’un des représentants de l’association «Nice La vie», à l’initiative de cette mobilisation. On ferme les bars, les restaurants alors que les amphis et les transports en commun sont remplis». «On ne nie pas l’existence du virus , on revendique seulement le droit de travailler pour payer nos charges, les aides que l’Etat nous a promis ne sont toujours pas arrivées», embraye Marie, gérante d’un bar qui redoute de mettre la clef sous la porte.

«Difficile de s’en sortir avec 1000 euros par mois»

«Ce confinement est mortifère», lance ce patron d’un bistrot dans le Vieux-Nice. Nous ne sommes plus en mesure de payer notre loyer et de nous verser un revenu, on ne voit pas d’issue, dans toute cette histoire, on tourne en rond depuis le début si ça continue comme ça, les petits finiront pas tous mourir» .

Sur la Côte d’Azur, de nombreux hôtels ont été contraints de fermer leurs portes poussant des centaines d’employés au chômage partiel.

«C’est très difficile de s’en sortir avec un peu plus de 1000 euros par mois, confie Élodie qui a perdu son emploi dans un établissement hôtelier à Cannes. J’ai très peur pour la suite. Je ne suis pas sûre de retrouver un travail». «On en fait beaucoup trop par rapport à cette maladie qui tue moins que le cancer, l’état semble tétanisé. On va assister à une casse sociale généralisée», s’inquiète de son côté Carole, employée dans une société de nettoyage.

Les organisateurs vont demander à être reçu par le maire de la ville et le préfet des Alpes-Maritimes. Ils prévoient de mener d’autres actions dans les semaines à venir, si la situation reste inchangée.

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