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La SNCF compte proposer des prix «accessibles» après la crise

La SNCF souhaite reconquérir les clients perdus pendant la pandémie de Covid-19.[©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

La SNCF souhaite reconquérir les clients perdus pendant la pandémie de Covid-19. Pour ce faire, la compagnie nationale ferroviaire compte proposer des prix «accessibles» dans ses TGV après la crise, a annoncé son PDG, Jean-Pierre Farandou.

«En sortie de crise, tout le monde va avoir des problèmes de pouvoir d'achat. Nous voulons retrouver des voyageurs en nombre et nous devons leur offrir des prix accessibles», affirme le dirigeant dans une interview accordée au Figaro, laissant espérer «une tarification plus lisible, plus simple et plus accessible».

«J'en ai assez que l'on associe 'TGV cher  à SNCF' . Ce n'est pas vrai mais l'image est là», regrette-t-il. «Pour avoir une politique de prix accessibles, il nous faut impérativement baisser nos coûts de production». Et cela est notamment faisable grâce «à la maintenance prédictive et à la digitalisation industrielle, qui nous permettront de mieux utiliser nos trains.»

2021 sera aussi une année «très difficile»

«Fin septembre l'écart de chiffre d'affaires était de 5 milliards d'euros par rapport au budget. La perte de marge opérationnelle (équivalent maison du résultat brut d'exploitation, ndlr) était de 4 milliards d'euros», rappelle Jean-Pierre Farandou, qui ne fait pas encore de projections sur les conséquences du reconfinement.

«L'année sera évidemment très mauvaise», résume-t-il. Il avait prévenu ce lundi dans un message aux cheminots que 2021 serait aussi «très difficile». Globalement, chômage partiel et restrictions budgétaires ont permis d'économiser 1,5 milliard d'euros, «mais   les recrutements ont été poursuivis avec 4. 000 personnes en CDI en 2020. L'an dernier, note le dirigeant, nous en avions recruté 5. 000».

pas question de céder 49% du capital de Geodis

L'Etat est venu à la rescousse de la SNCF, se félicite le président-directeur général. Une recapitalisation «n'est pas, à ce stade, à l'ordre du jour». «L'Etat décidera en 2021 s'il veut ou peut intervenir sur le capital de l'entreprise», dit-il au quotidien.

Quoi qu'il en soit, il n'est pas question pour lui de céder 49% du capital de la filiale de logistique Geodis, comme l'a affirmé Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots dans une interview à Ville, Rail & Transports.

«Geodis fait partie des actifs stratégiques de SNCF, y compris en période de crise. Par ailleurs, le rôle de Geodis en France ainsi que sa valeur croissent, souligne-t-il. Vendre cette pépite en réponse de court terme à la crise n'aurait donc pas de sens.»

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