Au centre hospitalier Sainte-Marie de Nice, les praticiens constatent une augmentation des hospitalisations « sous contrainte ».
Avec l’épidémie de Covid, la santé mentale des Français se dégrade. À Nice, les praticiens spécialisés du centre hospitalier Sainte-Marie observent une hausse des internements, liée au confinement.
Cette décision d’hospitalisation d’office (HO) est prise par le préfet lorsque que le malade met en danger d'autres personnes ou porte gravement atteinte à l'ordre public.
Si les hospitalisations « sous contrainte » augmentent, avec des pathologies lourdes, les psychiatres notent également une progression des consultations pour des troubles plus légers mais non moins inquiétants sur la durée. «Beaucoup ont vu d’anciens traumatismes ressurgir lors de cette crise sanitaire, observe Anne-Laure Côte, psychiatre à Sainte Marie.
L’isolement lié au confinement les a privés du contact avec une partie leurs proches et ils ont décompensé» . Certaines personnes qui n’avaient jusqu’ici jamais consulté ont dû s’y résoudre. « Je pourrais citer le cas de cette patiente qui développait des attaques de panique à chaque fois qu’elle sortait de chez elle », souligne le médecin.
«Il ne faut pas attendre que les symptômes s’installent avant de consulter au risque de finir aux urgences»
Insomnie, nervosité, irritabilité, violence sont quelques-uns des signes qui doivent alerter, souligne Anne-Laure Côte. Le médecin psychiatre recommande à chacun d’être attentif à son humeur. «Il ne faut pas attendre que les symptômes soient installés avant de consulter au risque de finir aux urgences», prévient-elle.
Une équipe pluridisciplinaire de Sainte Marie a d’ailleurs mis en place un service de consultations lié à la crise du Covid au 04 93 13 71 01.