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Coronavirus : le maire de Neuilly demande à l'Etat de confier aux élus l'organisation de la vaccination

Jean-Christophe Fromantin est le maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2008. Jean-Christophe Fromantin est le maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2008.[© ALAIN JOCARD / AFP]

Il réclame «une campagne de vaccination pragmatique». Jean-Christophe Fromantin, le maire de Neuilly-sur-Seine (92), a présenté cinq propositions au gouvernement lundi 5 janvier, demandant notamment à l'Etat de confier aux élus locaux l'organisation de la vaccination sur le terrain.

«La ville de Neuilly, comme d'autres communes, est prête à se mobiliser», a-t-il ainsi introduit son propos, soulignant la «tension qui monte» autour de la question de la vaccination globale en France. «On est vraiment dans une zone rouge vive» explique Jean-Christophe Fromantin pour qui «tout se cumule» : «la pandémie s'accélère, le vaccin se fait attendre, l'économie se dégrade et la patience des Français est mise à rude épreuve». 

Pour y remédier, l'élu – en poste depuis plus de douze ans – propose à l'Etat de mettre en place une organisation complète et solide, à l'échelle communale, pour faciliter la campagne de vaccination sur son territoire. Un véritable «relais territorial», en capacité d'être déployé dès que le gouvernement en donnerait l'autorisation, prêt à vacciner un maximum de monde en un minimum de temps.

un schéma logistique structure à l'échelle locale

«Je crains malheureusement qu'il y ait beaucoup de vœux pieux et que même les mesures prises à la va-vite ne soient pas suivies d'actes», explique celui qui préfère «anticiper ce dispositif» et «intégrer un schéma logistique mieux structuré».

Prenant les devants, Jean-Christophe Fromantin a donc commencer à travailler à l'échelle de sa commune, en recensant tout d'abord les populations dites «cibles», c'est-à-dire les plus âgés via les «fichiers canicule» de la ville. Une fois «identifiées», celles-ci n'ont plus qu'à donner leur consentement (ou non) et seront ainsi «disponibles dès que la vaccination sera opérationnelle».

Par ailleurs, le maire de Neuilly-sur-Seine prévoit de mettre en place des «équipes de vaccination ambulatoires», qui seront chargées de se rendre auprès des plus fragiles. Pour ce faire, l'élu annonce avoir déjà convoqué les professionnels de santé de la ville, afin de commencer à «composer ces équipes mobiles».

deux centres de vaccination prêts à ouvrir

Jean-Christophe Fromantin propose en parallèle de «préparer» et d'«équiper» des centres de vaccination sur son territoire. Ouverts à tous, ils viendront alors s'ajouter aux EHPAD, aux établissements de santé et aux cabinets de médecine de ville, où il est également possible de se faire vacciner. A ce stade, la création de deux de ces «vaccinodromes» est envisagée.

Plusieurs assistantes sociales de la ville seront alors recrutées dans ce cadre pour gérer l'agenda de ces centres et prendre les rendez-vous. «Une collectivité de mairie est très vite opérationnelle», explique le maire de Neuilly-sur-Seine, qui assure que «cinq assistantes sociales sur le coup» et «trois jours» suffiraient à «anticiper les phases de vaccination».

Le transport des vaccins pris en charge localement

Dernier point et non des moindres : la gestion des stocks. Jean-Christophe Fromantin plaide pour une répartition réfléchie des centres de stockage des vaccins sur tout le territoire français. Selon lui, il faut «400 hubs bien répartis, ces super-congélateurs qui conservent les vaccins à - 80 degrés» pour que chaque ville puisse aisément s'approvisionner.

«Si les centres-pivots sont bien répartis, la conservation des vaccins durant 5 jours entre 2 et 8°C ne posera pas de problème particulier, ni pour leur dégroupement, ni pour vacciner», explique l'élu qui préconise que les départements se chargent directement de la gestion des transports.

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