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Vaccination en France : Anne Hidalgo «ne comprend toujours pas le retard à l'allumage»

Anne Hidalgo est très critique face à la gestion de la campagne de vaccination. Anne Hidalgo est très critique face à la gestion de la campagne de vaccination.[© Christophe ARCHAMBAULT / AFP / POOL]

La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, n'hésite pas à critiquer la gestion de la campagne de vaccination contre le coronavirus lancée par le gouvernement. «Je ne comprends toujours pas le retard à l'allumage», a-t-elle notamment fait savoir dans une interview donnée au JDD ce dimanche 10 janvier.

«Le vaccin a fait naître un espoir pour tout le monde. Mais aujourd'hui, l'inquiétude domine», s'est ainsi exprimée la maire de Paris, qui a fait part de ses inquiétudes face à un gouvernement qui «n'intègre pas du tout», selon elle, «la question logistique» dans la gestion de sa campagne de vaccination.

L'édile socialiste préconise donc de laisser aux collectivités locales la gestion «du dernier kilomètre» et appelle l'Etat «à faire confiance» aux élus locaux. «Depuis la décentralisation, une partie des compétences dépend des collectivités : l'État n'est pas capable de faire le dernier kilomètre, nous le savons», explique-t-elle. 

DES PROPOSITIONS AUJOURD'HUI REJETÉES

Concrètement, Anne Hidalgo propose par exemple de «louer dans Paris un ou deux supercongélateurs», qui permettraient de livrer au plus vite les vaccins dans les différents centres de vaccination de la ville. Une proposition que le gouvernement aurait déjà refusé.

L'élue socialiste propose également de préparer en amont «la vaccination pour les plus fragiles et les plus âgés», notamment en téléphonant dès aujourd'hui «à ceux qu'il faudra vacciner chez eux pour organiser les plannings».

Enfin, Anne Hidalgo – en accord avec les maires d'arrondissement parisiens – prévoit d'ouvrir l'ensemble des 17 mairies de quartier «pour accueillir la vaccination des plus de 75 ans volontaires». Seule la maire du 7e arrondissement, Rachida Dati, aurait refusé à ce stade.

Pour elle, il est important de «dire la vérité sur la gravité de la situation» et d'«anticiper», tout «en comptant sur la responsabilité des citoyens». Mais aujourd'hui, elle estime que «le gouvernement infantilise les Français». «En tant que maire de Paris, je suis obligée de taper du poing sur la table», conclut-elle.

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