Face à l’augmentation du taux de positivité au Covid-19 chez les enfants et les adolescents, les autorités envisagent plusieurs scénarios afin de freiner la diffusion du virus à l’école. Le moment de la cantine pose notamment problème.
Il s’agit en effet d’un instant où les écoliers, collégiens ou lycéens ne portent pas leur masque. Celui aussi où ils chahutent et peuvent oublier de respecter les mesures de protection ou les protocoles mis en place (s’asseoir en quinconce, garder les mêmes groupes d’élèves à la même table, ne pas utiliser de pot d’eau mais des bouteilles individuelles…).
Or, les derniers chiffres de Santé publique France (publiés dimanche mais portants sur la première semaine de janvier) montrent que le taux de positivité (cas positifs par rapport au nombre de tests) des moins de 10 ans atteint 10% et celui des 10-19 ans se place à 8,5%. A titre de comparaison, celui de la population générale est de 6,4%
Dans sa stratégie pour endiguer l’épidémie, et en sachant que le gouvernement souhaite absolument maintenir les écoles ouvertes, fermer les cantines scolaires fait donc partie des pistes évoquées.
Impossible à mettre en place ?
Mais alors, les établissements ne pouvant décemment pas demander aux élèves de rentrer chez eux le midi, comment serait-il possible de s’organiser ? Faire préparer des paniers repas par les familles ou l’entreprise de restauration ? Laisser les salles ouvertes durant la pause déjeuner et obliger les élèves à manger avec leur classe ? Des options compliquées à mettre en place. «Cela demanderait de multiplier les personnels», expliquent les syndicats de parents d’élève, dans Le Parisien.
L’exécutif, seul capable d’imposer une décision sur le plan national, peine donc à trancher. Il réfléchirait également à d’autres pistes pour limiter les moments de rassemblements et de contacts des écoliers, collégiens ou lycéens, en supprimant les activités sportives ou les sorties scolaires.
Jean Castex, qui doit s’exprimer jeudi, apportera peut-être des précisions à tous ces scénarios.