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Entre confinement et couvre-feu, des soldes d'hiver malgré tout

Ils espèrent profiter d'un certain soulagement malgré le marasme ambiant. Après avoir été reportés, les soldes d'hiver 2021 démarrent ce mercredi 20 janvier partout en France. Un moment très attendu par les commerçants, même s'ils ne prévoient pas de miracle, eu égard à la crise sanitaire.

Dans ce contexte compliqué, les magasins, boutiques et autres marchands, ont ainsi jusqu'au 16 février prochain, soit quatre semaines au total, pour écouler des stocks, qui, dans l'ensemble, sont au plus haut.

Depuis bientôt un an, le coronavirus, avec ses confinements à répétition, ses mesures sanitaires et désormais son couvre-feu à 18h, a sans surprise découragé de nombreux clients, et, aujourd'hui encore, beaucoup hésitent à se déplacer dans les commerces «physiques».

Une année plombée par le Covid

En décembre, une bouffée d'air a malgré tout été observée, grâce au report du Black Friday, la préparation des fêtes de fin d'année et les achats des cadeaux de Noël.

Mais, sur l'ensemble de l'année, la baisse d’activité s’est établie à – 26 % pour les magasins, déplore l'Alliance du commerce, principale fédération de distribution non alimentaire.  

Sur l'habillement, le bilan est là encore tout aussi sombre, ce secteur ayant à lui seul reculé de 17 % en 2020, selon un bilan encore provisoire de l'Institut français de la mode.

Reste que, par rapport à un reconfinement, la perspective de soldes sous couvre-feu apparaît finalement pour de nombreux professionnels comme «un moindre mal».

C'est du moins ce qu'a estimé Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France (commerçants indépendants), qui veut croire en un «rebond», relatif toutefois, puisqu'il anticipe déjà une baisse du chiffre d'affaires «de 15 à 20 %» par rapport une période normale de soldes.

Bien entendu, le bilan réel de ces soldes d'hiver ne pourra être connu que dans plusieurs semaines, les inventaires faits et à la clôture des comptes. 

Des données relativement favorables observées

Toutefois, des signaux faibles sont déjà observés, laissant espérer que les clients seront au rendez-vous. 

D'après un sondage, établi par la société de marketing Eulerian, 70 % des Français disent ainsi qu'ils comptent effectivement profiter des soldes d'hiver.

Parmi eux, 61 % ont même déjà en tête un budget, fixé entre 100 et 400 euros. 

Toujours est-il que c'est le commerce en ligne qui devrait davantage tirer son épingle du jeu. Un répondant sur deux (50 %) dit en effet qu'il privilégiera les soldes sur Internet pour ne pas attraper ou transmettre le Covid19, alors que cette solution fonctionne de surcroît à toute heure.

Une donnée qui pourrait, peut-être, encourager certains commerçants à franchir le pas ou accélérer davantage encore sur la digitalisation de leur activité.

Encore aujourd'hui, à titre d'exemple, seulement 30% des commerces tricolores sont ainsi digitalisés alors qu'ils sont 70 % en Allemagne.

Des ajustements à trouver

En attendant, nombre de commerçants plaident pour une solution plus éprouvée : que les pouvoirs publics réfléchissent à des ouvertures dominicales pour compenser autant que faire se peut les pertes d'activité.

Le 4 décembre dernier sur CNEWS, Elisabeth Borne, la ministre du Travail et de l’Emploi n’y semblait d'ailleurs pas hostile, mais l'épidémie a depuis rebattu les cartes en repartant de plus belle probablement en raison du variant anglais.

Reste néanmoins un dernier élément qui, indirectement, pourrait jouer en faveur des commerçants. Initialement prévue pour ce 20 janvier, la réouverture des bars et des restaurants a été renvoyée «a minima jusqu'a mi-février» a indiqué, il y a dix jours, le Premier ministre Jean Castex.

Autant de temps et d'argent supplémentaires que les Français pourraient être tentés d'utiliser dans les commerces.

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