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Coronavirus : la France en alerte face au variant anglais

Une vigilance totale. Alors que les vacances de février commencent ce week-end pour un tiers du pays (zone A), le Premier ministre, Jean Castex, a tenu, ce jeudi 4 février au soir, à mettre en garde les Français.

Car si l’exécutif estime que la France peut encore échapper à un confinement, qui ne sera mis en place «qu’en dernier recours», il n’est pas question de «relâcher nos efforts».

En effet, s’il n’y a pas d’explosion de l’épidémie, le variant anglais du SARS-CoV-2 continue de progresser dans l’Hexagone.

C’est pourquoi, en attendant une généralisation des vaccins, tous les efforts doivent être poursuivis.

Un mutant qui s’étend

Preuve que la prudence doit rester de mise, les dernières données autour du variant anglais, dont le nom officiel est B.1.1.7, ne prêtent guère à l’optimisme.

Selon les résultats d’une enquête publiée ce jeudi, il représente ainsi aujourd’hui en France 13,8 % des tests positifs au Covid-19 contre seulement 3 % il y a un mois.

Concrètement, cette souche considérée jusqu’à 70 % plus contagieuse, est donc désormais détectée dans l’Hexagone dans près d’un test positif sur sept.

C’est «une augmentation qui n’est pas explosive [...] mais qui est continue», a résumé le virologue Bruno Lina, membre du conseil scientifique.

Pour éviter que la situation ne dérape, le gouvernement a donc, ce jeudi soir, rappelé les règles du jeu en insistant, entre autres, sur le respect du couvre-feu.

Mais devant ce variant qui ne cesse d’évoluer, d’autres médecins, comme le professeur Rémi Salomon (AP-HP) pensent que, sans action forte, il «va prendre le dessus», et plaident pour un confinement, éventuellement territorialisé.

En Ile-de-France ou dans le Grand Est, sont taux de pénétration grimpe en effet à 20 %, tandis qu’il est évalué à 10 % en Auvergne-Rhône-Alpes.

Dans sa stratégie, le gouvernement pourrait néanmoins trouver un allié dans le calendrier. Dès samedi et jusqu’au 7 mars, les écoles doivent en effet fermer pour deux semaines, selon les zones.

«Déjà en temps normal, les vacances de février ne donnent pas lieu à beaucoup de départs», avait déjà indiqué cette semaine Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat au Tourisme.

Et, avec la fermeture des remontées mécaniques dans les stations de ski, aucune ruée n’est à prévoir cette année.

Un vaccin pour patienter

Face au variant anglais, une course contre la montre est donc plus que jamais engagée. Mais à la mobilisation des Français, celle des laboratoires est également requise pour pouvoir espérer l’emporter.

Dans ce contexte, après un démarrage jugé trop lent de la campagne vaccinale, Emmanuel Macron a créé la surprise, mardi soir, en assurant que tous les Français qui le souhaitent pourraient être vaccinés d’ici à la fin de l’été.

Pour répondre à cet objectif, dès fin février-début mars, quatre sites en France vont ainsi commencer à participer à la production industrielle des vaccins anti-Covid.

Une note d’espoir qui s’ajoute à celle, faite ce jeudi, par le laboratoire Pfizer qui a assuré que son vaccin restait efficace sur le variant anglais.

Reste que «la fin de l’été, c’est aussi le début de l’automne», a souligné mercredi à CNEWS le docteur Antoine Flahaut, spécialiste en santé publique.

Enfin, dans cette bataille chaque jour compte, et ce qui est sûr c'est que plus les résultats se feront attendre, plus les Français, déjà à bout, seront démobilisés.

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