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Marc Pulvar, syndicaliste martiniquais et père d’Audrey Pulvar, accusé d'avoir été «un pédocriminel»

Trois femmes de sa famille accusent Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008, d'avoir été un «pédocriminel»[PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Elles veulent mettre un terme à l'«héroïsation du personnage». Dans une tribune, trois femmes de sa famille accusent Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais décédé en 2008, d'avoir été un «pédocriminel».

«A l'âge de 7 et 10 ans, nos routes ont croisé celle d'un homme», écrit la conseillère territoriale Karine Mousseau avec ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd. «On l'encense aujourd'hui encore en Martinique, parce qu'il a été un militant, syndicaliste, défenseur des opprimés.»

«C'était l'oncle de la famille, le favori, adulé déjà, par tous. Une confiance totale, qui dure encore aujourd'hui de manière posthume, et que nous avons décidé de briser, une fois pour toutes», ajoutent-elles au sujet du père d'Audrey Pulvar, adjointe à la mairie de Paris.

«En finir avec cette héroïsation du personnage, ne plus jamais lui rendre un quelconque hommage à l'avenir et désormais penser à lui comme il le mérite : Marc Pulvar, alias Loulou pour les intimes, était un prédateur sexuel», écrivent-elles encore.

Audrey Pulvar les soutient «pleinement»

Marc Pulvar, décédé en 2008 à l’âge de 71 ans, était un professeur de mathématiques qui a marqué le syndicalisme et la vie politique martiniquais en créant la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais puis en co-fondant le mouvement La Parole au Peuple, qui deviendra par la suite le Mouvement indépendantiste martiniquais.

Sa fille, Audrey Pulvar, a répondu à l’AFP qu’elle avait «été mise au courant des crimes commis» par son père «il y a une vingtaine d’années quand [s]es cousines [lui] en ont parlé».

«Cela a été un choc très profond pour mes proches et moi. Tant qu'elles ne souhaitaient pas s'exprimer publiquement, ce n'était pas à nous, à moi, de nous substituer à leur parole des victimes», ajoute l'adjointe à la mairie de Paris et tête de liste aux régionales en Ile-de-France.

«Elles sont en mesure et ont décidé de le faire aujourd'hui : je les soutiens pleinement et admire leur courage. Je souhaite qu'elles soient entendues et que leur parole soit respectée», poursuit l'ancienne journaliste.

Les témoignages se multiplient en France sur des cas d'inceste depuis la publication du livre de Camille Kouchner, «La Familia Grande», dans lequel l'auteure accuse son ancien beau-père, Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau lorsqu'il était adolescent.

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