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Nice : la faculté de médecine pourrait rejeter 7 étudiants sur 10

[© Mikael Kristenson / Unsplash]

Les quatorze parlementaires des Alpes-Maritimes, soit 9 députés et 5 sénateurs, tous partis politiques confondus, sont vent debout contre les conséquences de la nouvelle réforme de santé du gouvernement pour les étudiants de première année de la faculté de médecine de Nice.

Ils viennent d’adresser un courrier commun à Jeanick Brisswalter, président de l'Université Côte d'Azur et à Patrick Baque, doyen de la faculté de Médecine pour trouver une solution aux 1274 étudiants de première année de la faculté de médecine de Nice. Cette démarche initiée par le député azuréen (LR) Éric Pauget cible notamment la nouvelle réforme des études de santé. Cette réforme prévoit la suppression du numérus clausus, et les universités pourront, en lien avec les Agences Régionale de Santé définir le nombre d’étudiants qu’elles admettent dans les différentes filières.

«900 jeunes étudiants du département risquent de se retrouver sans aucun recours en lien avec leur cursus actuel», alertent l’ensemble des parlementaires Azuréens. «Sans possibilité de passer en seconde année ni de redoubler, ces jeunes potentiels futurs soignants sont plongés dans l’incertitude et la crainte de devoir abandonner cette carrière», ajoutent-ils.

Les neufs députés et les cinq sénateurs, toutes tendances politiques confondues estiment que la faculté de médecine de Nice pourrait ainsi rejeter 7 étudiants sur 10, au-delà des places du Numerus-Clausus. «C’est la triple peine pour cette génération qui a déjà subi un parcoursup chaotique, une crise Covid qui a rendu les conditions d’études plus que difficiles et maintenant une année de transition incertaine», commentent-il.

Une capacité d’accueil jugée nettement insuffisante 

La réforme des études de médecine fait partie des mesures phares du projet de loi « Ma santé 2022 ». Son ambition est de favoriser une meilleure adéquation entre la formation des médecins et les besoins des populations, selon le gouvernement.

Parmi les différentes mesures, on trouve la suppression du numerus clausus et celle du concours organisé à la fin de la première année de médecine (mais aussi d’odontologie, pharmacie et sage-femme).

Ce qui laisserait chaque université déterminer ses capacités d’accueil, «au regard des capacités de formation et des besoins des territoires».

Aujourd'hui, les étudiants de première année de la faculté de médecine de Nice réclament «une augmentation exceptionnelle de la capacité d’accueil», ainsi «qu’un taux de réussite en tout point comparable à celui de la future promotion 2021-2022».

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