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Régionales 2021 : qui sont les candidats dans les Hauts-de-France ?

Karima Delli (au centre) veut éviter un duel entre Xavier Bertrand (à droite) et Sébastien Chénu (à gauche). [FRANCOIS GUILLOT / JACQUES DEMARTHON / JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

La région des Hauts-de-France devrait être particulièrement scrutée lors du scrutin régional, prévu les dimanches 20 et 27 juin 2021. Notamment parce que l'issue pourrait avoir une conséquence sur la présidentielle de 2022.

Les Républicains : xavier bertrand

Président sortant, Xavier Bertrand est soutenu par Les Républicains, même s'il a quitté le parti en 2017. Et il joue très gros avec ce scrutin. Lui qui lorgne sur l'Elysée a en effet annoncée officiellement qu'il ne serait pas candidat à l'élection présidentielle de 2022 s'il n'était pas réélu à la tête des Hauts-de-France. Une élection régionale qui fait office, pour lui en tout cas, de primaire de la droite, à même de valider ou non sa candidature au poste suprême.

Pour le moment, à en croire les sondages, le pari de l'ancien ministre de la Santé (2005-2007 et 2010-2012) pourrait être gagnant. S'appuyant sur son bilan à la tête de la région depuis 2016, il veut utiliser ce scrutin comme un tremplin, afin d'incarner «la droite qui peut gagner», celle capable de battre «les extrêmes». 

Rassemblement national : sébastien chénu

A l'extrême droite, justement, les ambitions présidentielles de Xavier Bertrand sont du pain béni pour Sébastien Chénu. Le porte-parole du Rassemblement national, qui tentera de faire mieux que sa présidente Marine Le Pen, battue au second tour en 2015, met en effet en avant le fait que son adversaire ne s'intéresse plus à la région et utilise les électeurs locaux pour satisfaire son projet national.

Et pour rallier le plus de monde à sa cause, il utilise la même recette que son parti au niveau national. A la lecture de son compte twitter, les mots islamisme, sécurité ou encore localisme sont ainsi omniprésents.

La gauche unie : Karima Delli

En 2015, le Parti socialiste, en troisième position à l'issue du premier tour, avait préféré jeter l'éponge pour éviter la victoire de Marine Le Pen. Un pari gagnant, mais qui a eu pour conséquence de dessiner un Conseil régional sans opposition de gauche.

Pour éviter que le scénario se reproduise, les différents partis de gauche (les Verts, LFI, le PC et le PS) ont décidé de s'allier derrière l'eurodéputée Karima Delli. «C’est forts de nos valeurs communes et conscients de nos différences que nous faisons union pour la justice sociale et climatique, union pour la défense du service public et de l’emploi, union pour la transition écologique et la réinvention de notre modèle industriel, union pour la refondation de notre modèle démocratique», affirment-ils.

La République en marche : laurent Pietraszewski

Le parti de la majorité sera représenté par le secrétaire d'Etat chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski. «C'est un engagement personnel, qui vient des tripes, c'est la région où je vis, où mes filles sont nées, où j'ai construit ma vie professionnelle», assure-t-il.

Une candidature renforcée par l'arrivée sur la liste LREM du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Officiellement, le garde des Sceaux souhaite «chasser le Rassemblement national de cette terre» qui l'a vu grandir. Mais officieusement, l'objectif sera également de mettre des bâtons dans les roues de Xavier Bertrand, adversaire potentiel d'Emmanuel Macron en 2022.

Un plan qui a tout du piège, pour lui comme pour LREM. En effet, le parti et son leader, Emmanuel Macron, ont toujours mis en avant leur souhait de faire barrage au Rassemblement national, en toute occasion. En cas de triangulaire (ou quadrangulaire) au second tour, ils pourraient alors devoir s'effacer au profit de Xavier Bertrand, et lui donnant un coup de pouce pour lui permettre d'affronter le président en 2022. Le seul moyen d'éviter ce dilemme est donc d'arriver en tête... ou de ne pas dépasser les 10%. 

DEBOUT LA FRANCE : josé evrard

Dans les Hauts-de-France, Debout la France a dû s'adapter après le départ de plusieurs de ses cadres, attirés par le Rassemblement national. Ainsi, la liste qui devait être menée par Philippe Torre sera finalement conduite par José Evrard.

Le député du Pas-de-Calais, passé par le PC, le FN et les Patriotes avant de rejoindre Nicolas Dupont-Aignan, entend «éviter l'impasse du duel Macron-Le Pen en 2022».

Lutte ouvrière : Eric Pecqueur

Pour mener la bataille des régionales dans les Hauts-de-France, Lutte ouvrière mise sur Eric Pecqueur. Cet ouvrier de 52 ans, qui travaille depuis près de vingt ans dans la même usine automobile de Valanciennes, aura à coeur de lutter pour les plus précaires.

A noter que cette élection ne sera pas la première pour Eric Pecqueur. En 2015, sa liste avait recueilli 1,75 % des suffrages, tandis qu'elle avait convaincu 1,44 % des votants en 2010.

parti des citoyens européens : Audric Alexandre

Déjà candidat lors des dernières élections européennes de 2019, Audric Alexandre mène une liste rassemblant quatre partis : le Parti des citoyens européens (PACE), Volt Europa, Nous Citoyens (NC) et Allons enfants (AE).

Crédité de moins de 1 % des intentions de vote dans les sondages, il a pour projet d'associer tous les citoyens pour diriger la région, notamment en proposant à chaque parti d'opposition d'exercer une vice-présidence au Conseil régional.

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