En direct
A suivre

Régionales 2021 : quels ministres seront candidats ?

Laurent Pietraszewski, Geneviève Darrieussecq et Marc Fesneau font partie des rares membres du gouvernement à être candidats aux régionales en juin prochain. Laurent Pietraszewski, Geneviève Darrieussecq et Marc Fesneau font partie des rares membres du gouvernement à être candidats aux régionales en juin prochain. [Philippe LOPEZ, Ludovic MARIN / AFP]

Encouragés par Emmanuel Macron, plusieurs membres du gouvernement ont fini par se porter candidats aux élections régionales des 20 et 27 juin prochains. L'Ile-de-France et les Hauts-de-France sont particulièrement visées.

Ils sont candidats

Quatre membres du gouvernement seront têtes de liste aux élections régionales. Parmi eux, on retrouve deux ministres. D'abord Geneviève Darrieussecq, (Mémoire et Anciens combattants), ex-conseillère régionale d'Aquitaine, qui mènera la liste de la majorité présidentielle en Nouvelle-Aquitaine. Mais aussi Marc Fesneau (Relations avec le Parlement), qui sera de son côté tête de liste LREM-MoDem en Centre-Val de Loire. Une région qu'il connaît bien pour avoir été conseiller régional du Centre, député du Loir-et-Cher et maire de Marchenoir (Loir-et-Cher).

Deux secrétaires d'Etat se sont également lancés dans la campagne. Ancien député du Nord, Laurent Pietraszewski (Retraites et Santé au travail) a été choisi pour conduire la liste LREM dans les Hauts-de-France. Il aura fort à faire face, entre autres, au président sortant (ex-Les Républicains) Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle 2022, et à une gauche unie derrière Karima Delli (Europe Ecologie Les Verts). Dans le Grand Est, LREM a finalement préféré Brigitte Klinkert (Insertion), ex-présidente du conseil régional du Haut-Rhin, à Bérangère Abba (Biodiversité), un temps pressentie, pour mener la liste de la majorité présidentielle, en raison du manque de notoriété de la seconde dans la région. Une liste «d'union et de rassemblement» qui n'aura officiellement aucune étiquette.

Si elles ne sont pas têtes de liste, d'autres figures de la majorité se présentent aux élections régionales. En Ile-de-France, Marlène Schiappa (Citoyenneté) est venue prêter main forte au député du Val-de-Marne Laurent Saint-Martin (LREM), qui s'est porté candidat face à la présidente sortante Valérie Pécresse (LR). Il bénéficiera aussi du soutien d'Emmanuelle Wargon (Logement), d'Amélie de Montchalin (Fonction publique), de Nathalie Elimas (Education prioritaire) et du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, candidat dans les Hauts-de-Seine. 

Dans les Hauts-de-France, c'est Xavier Bertrand (ex-LR) et Sébastien Chenu (RN) que l'on cherche à contrer. Deux poids lourds de la Macronie ont donc été dépêchés pour voler au secours de Laurent Pietraszewski : Eric Dupond-Moretti (Justice) et Gérald Darmanin (Intérieur). Agnès Pannier-Runacher (Industrie) et Alain Griset (Petites et moyennes entreprises) se présentent également.

De leur côté, les ministres Sébastien Lecornu (Outre-mer) et Brigitte Bourguignon (Autonomie) seront eux aussi candidats les 20 et 27 juin, mais seulement aux départementales. Le premier dans l'Eure, la seconde dans le Pas-de-Calais.

Ils ont dit non

Tous les ministres de premier plan sondés pour se frotter aux électeurs lors des régionales ont décliné, malgré les appels d'Emmanuel Macron. La plupart d'entre eux invoquent la gestion de la pandémie de coronavirus pour justifier leur refus.

C'est le cas par exemple de Jean-Michel Blanquer (Education nationale) en Ile-de-France, qui était pourtant le choix du chef de l'Etat lui-même. La même problématique de la crise sanitaire a été mise en avant par Olivier Véran (Santé), dont le nom avait été évoqué pour affronter Laurent Wauquiez (LR) en Auvergne-Rhône-Alpes, avant celui d'Olivier Dussopt (Comptes publics), qui n'ira pas non plus.

Mêmes refus polis du côté de Barbara Pompili (Transition écologique), que certains en Macronie auraient aimé voir dans les Hauts-de-France. Ancien patron de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) ne fera pas son retour dans son fief, jugeant que pour lui, «le temps des élections était révolu». Après s'être dite «intéressée» par une candidature en Normandie, Elisabeth Borne (Travail) a elle aussi reculé.

Quant à Sophie Cluzel (Personnes handicapées), elle s'est finalement retirée de la campagne en Provence-Alpes-Côte-d'Azur au profit de Renaud Muselier (LR). 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités