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Coronavirus : la pression monte dans les écoles d'Ile-de-France

Les élèves du collège de la Grange-aux-Belles, à Paris. Les élèves du collège de la Grange-aux-Belles, à Paris.[© Thomas SAMSON / AFP]

Alors que les cas de Covid-19 se multiplient à vitesse grand V dans les écoles de région parisienne, la question de leur fermeture est au coeur de tous les débats. Un préavis de grève a même été déposé ce jeudi 25 mars par le syndicat Snuipp-FSU.

Dans un communiqué, le syndicat fait en effet état «de conditions d'apprentissage fortement dégradées» dans des écoles complètement «ouvertes au virus». Souhaitant alerter l'opinion publique sur la situation des établissements franciliens, le syndicat a déposé un préavis de grève, qui court jusqu'au 16 avril.

Pour le Snuipp-FSU, il ne s'agit pas de remettre en cause le service public mais bien de garantir la santé des élèves et des enseignants. «Nous assistons le plus souvent à une ouverture de façade qui ne garantit ni le respect du protocole sanitaire, ni la continuité des apprentissages », peut-on lire dans le communiqué du syndicat Snuipp-FSU diffusé jeudi 25 mars.

«Les virus ferme les écoles»

Une situation que déplore Anne Souyris, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la santé publique, pour qui, «faute d'action publique, le virus ferme peu à peu les écoles». Pire, depuis la semaine dernière, l'élue souligne que le nombre de classes fermées a presque doublé. «On aurait pu agir efficacement avant», ajoute-t-elle.

Mais le mal est fait. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a en effet estimé à «environ 200» le nombre de classes fermées dans la capitale mercredi 24 mars au soir, et a rappelé son souhait de faire vacciner en priorité «les personnels de la Ville de Paris qui travaillent dans écoles et plus particulièrement dans les cantines scolaires».

Même constat à l'échelle de la région. «La situation sanitaire est très inquiétante», a-t-on affirmé dans l'entourage de Valérie Pécresse, en précisant que, dans les lycées de la région, «plus d'une centaine de classes sont fermées» ainsi que «deux établissements». Dans certains lycées, les élèves n'ont «plus qu'une heure par jour» faute de professeurs présents, expliquait un enseignant sur France Info ce jeudi 25 mars.

Avancer les vacances ? Un «ULTIME RECOURS»

Pour tenter de briser la vague, la présidente (Libres !, ex-LR) de la région Ile-de-France envisage une autre piste : «je me demande si la bonne mesure ne serait pas d’avancer les vacances scolaires de 15 jours afin de fermer les écoles dès le 2 avril». Une proposition qu'elle a soumise au préfet d'Ile-de-France, mais qui semble écartée par le gouvernement.

Ce jeudi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a en effet jugé «utile» la proposition de Valérie Pécresse, mais a rappelé que la fermeture des écoles devait rester «un ultime recours». «Toutes les propositions sont utiles, surtout quand elles ne nient pas la réalité des faits et qu'elles cherchent à trouver des solutions», a-t-il expliqué.

En février dernier, l'hypothèse de l'allongement des congés scolaires avait déjà été rejetée par les autorités.

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