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Les boulangers ardéchois victimes d'une «arnaque à la baguette»

Les arnaqueurs proposent aux boulangers d'accéder à des marchés publics, avec d'intéressants revenus supplémentaires à la clé.[SEBASTIEN BOZON / AFP]

Cela se présente comme une occasion en or, mais il s'agit en fait d'une arnaque. En France et notamment en Ardèche, plusieurs boulangers et pâtissiers ont été victimes d'une escroquerie qui leur a fait perdre plusieurs milliers d'euros.

Tous ont été contacté par de fausses centrales d'achats leur faisant miroiter des marchés publics (établissements scolaires, administrations...) permettant d'écouler une quantité importante de marchandises à l'année.

Interrogé par le Dauphiné Libéré, Christian Martin, président du groupement professionnel des boulangeries et pâtisseries d'Ardèche et vice-président de la confédération nationale, précise que pour ces «très petites entreprises», l'opportunité d'engranger «2.000 ou 3.000 euros de revenus supplémentaires par mois» est loin d'être négligeable.

Les termes du contrat qui leur est présenté sont simples : ils doivent produire une quantité précise de baguettes ou autres viennoiseries qui seront collectées par la centrale d'achats avant d'être livrées. Une proposition suffisamment crédible et alléchante pour que des boulangers acceptent d'envoyer la somme de 3.900 euros qui leur est demandé pour régler «les frais de dossier et de préparation».

D'autant plus qu'un «chèque bancaire certifié de 5.000 euros» leur est également promis en guise de garantie, jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer dans leurs frais. Même si la plupart des boulangers attendent «par prudence» de recevoir cette compensation avant d'envoyer leur paiement, Christian Martin explique que, bien souvent, ils ne se rendent compte qu'après avoir réglé les 3.900 euros que le chèque de banque reçu est un faux.

Les conséquences varient alors «selon l'engagement du boulanger» dans ce projet. L'un d'eux notamment, croyant pouvoir développer son entreprise grâce à ce nouveau marché, a investi dans du matériel «à hauteur de près de 5.000 euros». De nouveaux outils désormais superflus, que l'artisan devrait heureusement pouvoir retourner à son fournisseur.

Reste que tous les boulangers piégés y ont malgré tout «laissé des plumes» et comptent se faire entendre : en Ardèche l'un d'eux à déposé une plainte et le groupement professionnel local «espère bien en avoir deux autres».

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