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Affaire Sarah Halimi : Emmanuel Macron veut une modification de la loi sur la responsabilité pénale en cas de prise de drogues

La justice française ayant conclu que Kobili Traoré, le meurtrier de Sarah Halimi, n’était pas responsable de ses actes en raison de sa consommation de drogues, Emmanuel Macron a réagi à la polémique en estimant qu’il fallait que la loi change concernant l’abolition du discernement suite à la prise de stupéfiants.

En d’autres termes, le chef de l’Etat ne souhaite plus qu’une personne coupable d'un crime ou d'un délit profite de ce fait pour éviter d’être jugée. «Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors "comme fou" ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale. Sur ce sujet, je souhaite que le garde des Sceaux présente au plus vite un changement de la loi», a-t-il déclaré au Figaro.

Une intention qui survient en réponse à la décision de la Cour de cassation, mercredi dernier, ayant confirmé l’irresponsabilité pénale de Kobili Traoré. Le 4 avril 2017, il avait fait irruption chez Sarah Halimi, de confession juive et âgée de 65 ans, en criant «Allah Akbar», en la rouant de coups et en récitant des versets du Coran, avant de la jeter par-dessus le balcon, à Belleville, quartier de l’est parisien. Cette décision ne remet pas en cause l’hospitalisation psychiatrique du tueur, mais empêche un procès de se tenir.

«Détermination de la République» à protéger les concitoyens

«Il ne m'appartient pas de commenter une décision de justice, mais je voudrais dire à la famille, aux proches de la victime et à tous nos concitoyens de confession juive qui attendaient ce procès, mon chaleureux soutien et la détermination de la République à les protéger», a poursuivi Emmanuel Macron. Il a également rappelé qu’il était normal de ne pas juger les citoyens malades et n’ayant plus de discernement, mais que consommer de la drogue ne doit pas entrer dans ce champ.

Kobili Traoré, 27 ans au moment du meurtre, était connu comme étant un gros consommateur de cannabis, depuis son adolescence. Les sept experts l’ayant examiné ont tous conclu qu’il était en proie à une «bouffée délirante» lorsqu’il a tué Sarah Halimi. En 2019, la Cour d’appel de Paris l’avait déjà déclaré irresponsable pénalement, suscitant alors une vive polémique.

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