Rentrée des classes : 4 questions qui se posent à l'école

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Comme prévu lors de l’annonce du troisième «confinement», les écoles maternelles et primaires rouvrent ce lundi 26 avril, pour accueillir les plus jeunes élèves (collégiens et lycéens travailleront encore une semaine à distance). Mais avec un contexte sanitaire toujours inquiétant, plusieurs questions se posent au moment de reprendre le chemin des classes.

Quel est le protocole ?

Les règles sanitaires en vigueur avant la fermeture généralisée des classes restent de mise, avec le port du masque obligatoire pour les enfants de 6 ans et plus ou la prise de repas classe par classe à la cantine pour éviter un trop grand brassage d’élèves. Jean-Michel Blanquer a d’ailleurs indiqué vendredi dernier que, si cela était possible, mieux valait éviter de laisser ses enfants manger à l’école.

Le ministre de l’Education a également précisé que dès qu’un cas positif serait détecté dans une classe (enfants ou enseignants), celle-ci fermerait automatiquement. Tous les élèves seraient considérés comme cas contact, avec l’obligation de rester chez eux pendant une semaine. A noter également que si l’enseignant est absent et ne peut pas être remplacé immédiatement (s’il est cas contact mais d’une personne extérieure à l’école, par exemple), les élèves ne seront plus répartis dans les autres classes de l’établissement. Ils devront être récupérés par leurs parents et gardés chez eux le temps nécessaire.

Pour détecter les cas, les tests salivaires seront déployés à plus grande échelle encore, avec 400.000 réalisés chaque semaine sur l’ensemble du territoire. Les départements où le virus est le plus virulent seront privilégiés.

Les enseignants sont-ils vaccinés ?

Depuis le 17 avril, des créneaux de vaccination sont réservés aux enseignants de plus de 55 ans et à leurs assistants. Pourtant, nombreux sont ceux qui se plaignent de n’avoir pas eu l’impression de bénéficier de ce «privilège» pour se faire vacciner en avance. Par ailleurs, les syndicats ont dénoncé dans La Croix le fait que la mesure ne concerne finalement qu’entre 13 et 17% des effectifs de l’Education nationale. Le quotidien estime donc que la part des enseignants vaccinés est «largement inférieure» aux 20% de Français ayant déjà reçu une première dose.

Où en est l’épidémie chez les enfants ?

Si l’épidémie a bel et bien touché la classe d’âge 0-9 ans, elle reste néanmoins celle dont l’incidence est la plus faible (avec 178 cas par semaine pour 100.000 habitants, les Hauts-de-France présentent le taux le plus important). Même parmi les classes de population devant désormais être en grande majorité vaccinées (les plus de 70 ans), cette incidence est plus élevée (260 pour l’Ile-de-France, taux le plus haut pour les 70-79 ans).

Alors que les différentes régions affichent un taux globalement compris entre 250 et 500, celui des 0-9 ans s’établit entre 75 et 180, avec une moyenne à 126. Un chiffre qui diminue depuis la fin mars, où il atteignait 229.

La circulation du coronavirus est donc réelle chez les écoliers, même s’ils sont toujours les moins touchés par l’épidémie. Le principal problème est qu’un enfant peut facilement contaminer sa famille et notamment ses parents, susceptibles de développer une forme plus grave que lui.

Quid des capteurs de CO2 dans les écoles ?

Préconisés par des épidémiologistes et réclamés par les syndicats d’enseignants, les capteurs de CO2 (qui permettent d’afficher si l’air est suffisamment renouvelé dans une pièce) ne devraient pas être installés de façon obligatoire. Le choix revient aux collectivités locales, et l’Association des maires de France a fait savoir qu’elle se refusait à voir ces capteurs être imposés, «pour un coût d’investissement conséquent, alors que la ventilation mécanique des locaux est une solution efficace».

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