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Régionales : Julien Bayou accuse Valérie Pécresse de ne pas respecter le code électoral

Le secrétaire national EELV et candidat écologiste aux régionales en Ile-de-France, Julien Bayou Le secrétaire national EELV et candidat écologiste aux régionales en Ile-de-France, Julien Bayou. [© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Le candidat écologiste aux élections régionales en Ile-de-France, Julien Bayou, a annoncé ce mardi 27 avril avoir saisi la commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) au sujet de l'utilisation que fait Valérie Pécresse de l'argent public. Le secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) accuse la présidente de la région et évidente candidate à sa réélection de ne pas respecter le code électoral

«Ce n'est pas un acte de mesquinerie. Il s'agit de respecter la loi», a ainsi justifié Julien Bayou, qui souligne que l'enjeu est également de respecter «l'égalité des armes» dans cette campagne. Dans un courrier envoyé ce mardi à la CNCCFP, que CNEWS a pu consulter, celui qui est également le secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts pointe du doigt «l'intensification de la communication régionale, notamment sur des communications inédites dans leur format ou leur ampleur».

«La liste est longue»

Et «la liste est longue», explique le candidat, qui détaille pas loin d'une vingtaine de «faits et communications de la Région Ile-de-France» qui seraient, selon lui, «en parfaite contradiction avec les règles électorales». Parmi elles, Julien Bayou cite «un tract de bilan de 14 pages imprimé à 3 millions d'exemplaires [...] qui utilise le logo de la région», mais aussi une campagne de «promotion d'Ile-de-France Mobilités et de la SNCF sur les futurs trains renvoyant à un mandat ultérieur».

Autres faits notables selon lui, le message publicitaire «à la gloire de Valérie Pécresse» envoyé à tous les lycéens à chaque fois qu'ils ouvrent leur tablette offerte par la région ou encore la distribution d'un tract au sein des près de 1,5 million de manuels scolaires offerts par la région aux lycéens. Pour la petite anecdote, cette feuille volante serait, selon Julien Bayou, «à l'origine de 15 jours à 3 semaines de retard dans la livraison des manuels, le temps que le tract soit imprimé».

Et dernier fait en date : le remboursement du forfait Imagine R pour les étudiants. Une mesure que Julien Bayou demande «depuis un an», et qui vient finalement d'être votée par le conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités. Le parfait timing à ses yeux donc, puisque «cette mesure de remboursement va courir durant toute la campagne électorale et même dépasser la date jusqu'au 21 juin, soit le lendemain du premier tour», et ce, alors qu'il était possible, selon lui, de voter cette aide «depuis un an».

La commission «doit se prononcer sur les faits»

Si les faits sont avérés, Julien Bayou et son équipe de campagne réclament donc que la somme en question «soit réintégrée aux comptes de campagne», soulignant que «le plafond électoral était fixé à 4 millions d'euros». «Il est illégal qu'une collectivité apporte son soutien à une candidature qu'elle quelle soit», a-t-il fait savoir, ajoutant que tout l'enjeu était de signaler ces faits suffisamment «en amont» afin «d'éviter une éventuelle inéligibilité de la candidate Valérie Pécresse»

Ensemble, ils demandent donc à la CNCCFP «de se prononcer sur les faits», «de les qualifier de manquements ou non» et «d'en évaluer la gravité». «Nous demandons aux gendarmes de siffler la fin de la partie», a-t-il conclu, précisant qu'aujourd'hui, Valérie Pécresse ne pouvait «ignorer les règles de campagne», surtout alors que Jean-Paul Huchon, l'ancien président de la région, avait déjà été épinglé à ce sujet lors de sa réélection. «Valérie Pécresse a dit qu'elle gérerait la région avec sobriété [...], a dit qu'elle allait tourner la page des affaires de Jean-Paul Huchon, elle a menti», a-t-il regretté.

Contactés à ce sujet, Othman Nasrou et Florence Portelli – à la tête d’Ile-de-France Rassemblée – ont souhaité «dénoncer une grossière manoeuvre de diversion pour faire oublier les prises de position calamiteuses de Julien Bayou et de ses amis», notamment au sujet de l'Affaire Halimi et de la polémique autour de l'utilisation de l'expression «boomers» et «pour masquer le vide sidéral de leur projet pour les Franciliens».

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