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Conflit israélo-palestinien : au moins 70 morts dans les affrontements entre Israël et le Hamas

Plus de 70 personnes sont mortes en 3 jours au cours des affrontements israélo-palestiniens. Plus de 70 personnes sont mortes en 3 jours au cours des affrontements israélo-palestiniens. [© MAHMUD HAMS / AFP]

Plus de 70 personnes sont mortes en moins de trois jours, alors que l'affrontement entre le Hamas et l'Etat hébreu ne montrait ce mercredi 12 mai au soir aucun signe d'apaisement et faisait même craindre une «guerre à grande échelle».

La dernière victime connue de cette escalade militaire est un enfant de 6 ans, dans la ville israélienne de Sdérot, victime d'un nouveau barrage de roquette du Hamas depuis la bande de Gaza qui a causé des ravages dans la ville voisine d'Ashkelon. Ce décès porte à sept – incluant un soldat – le nombre de personnes tuées en Israël depuis le déclenchement des hostilités, ce lundi 10 mai.

A Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien et contrôlée par le Hamas, 65 personnes sont mortes dans des frappes israéliennes, dont 16 enfants et plusieurs commandants du Hamas. Le mouvement islamiste a d'ailleurs annoncé ce mercredi le décès de Wael Issa, chef de sa branche militaire pour la ville de Gaza, la principale de ce territoire palestinien, tandis que les services de renseignement israéliens annonçaient de leur côté le décès de trois autres ténors de l'organisation.

Outre le nombre croissant de morts, 335 Palestiniens ont été blessés dans ces frappes, dont beaucoup ont été sauvés des ruines fumantes de bâtiments. Côté israélien, plus de 100 personnes ont été blessées. «Si (Israël) veut une escalade, la résistance est prête et si (Israël) veut arrêter, nous sommes prêts aussi», a pourtant indiqué le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, appelant les forces israéliennes à se retirer de l'esplanade des Mosquées.

les frappes les plus intenses depuis 2014

Il s'agit des frappes les plus intenses depuis la guerre de Gaza en 2014. A titre d'exemple, l'aviation israélienne a pulvérisé une tour de plus de dix étages abritant des bureaux de la chaîne palestinienne Al-Aqsa, créée il y a quelques années par le Hamas. En représailles, le Hamas a lancé mercredi soir plus d'une centaine de roquettes vers Israël dont plusieurs ont été interceptées par le bouclier antimissile «Dôme de Fer».

Face à cette intensification des combats, les Etats-Unis ont annoncé mercredi soir l'envoi d'un émissaire en Israël et dans les Territoires palestiniens pour exhorter une nouvelle fois à la «désescalade», tandis que la Russie a appelé à une réunion d'urgence du Quartet sur le Proche-Orient (UE, Russie, USA, ONU).

Pire, Israël et le Hamas se dirigeraient vers une «guerre à grande échelle», avait alerté la veille l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland, soulignant qu'«une guerre à Gaza serait dévastatrice». «Ce sont les gens ordinaires qui en paieraient le prix», avait-il ajouté, alors que ce micro-territoire palestinien de deux millions d'habitants est miné par un taux de chômage avoisinant les 50 %.

Le retour au couvre-feu

Des violences ont aussi gagné des villes israéliennes ces derniers jours, notamment Lod, cité mixte juive et arabe du centre du pays, où l'état d'urgence a été décrété et un couvre-feu imposé de mercredi 20h à jeudi 4h, après que la police a fait état d'émeutes par la minorité arabe.

Le président Reuven Rivlin a quant à lu dénoncé un «pogrom», tandis que certains observateurs craignaient une aggravation des troubles civils après que plusieurs villes mixtes s'embrasaient à nouveau mercredi soir, avec son lot de voitures brûlées et autres attaques de voitures.

Par ailleurs, des manifestations de soutien à l'étranger se sont encore déroulées mercredi, notamment au Liban ou en Jordanie où environ 3.000 personnes se sont rassemblées à Amman en solidarité avec les Palestiniens de Jérusalem-Est et de Gaza, saluant les roquettes de «résistance» tirées contre Israël.

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