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Paris : en grève, les éboueurs investissent l'Hôtel de Ville

Plusieurs agents de la Ville ont investi l'Hôtel de Ville ce mardi. Plusieurs agents de la Ville ont investi l'Hôtel de Ville ce mardi.[© Capture d'écran/ Twitter]

Des images impressionnantes. Les éboueurs et égoutiers de Paris ont manifesté ce mardi 25 mai devant l'Hôtel de Ville, côté rue de Lobau, avant de pénétrer dans la cour de la mairie. La police est intervenue pour les déloger.

Plusieurs centaines d'éboueurs et égoutiers – agents de la Ville de Paris – ont manifesté ce mardi à l'intérieur et à l'extérieur des locaux de la Mairie de Paris. Là, ils ont pu exprimer leur colère, renversant des poubelles et jetant des tracts au sol. Un rassemblement massif et bruyant, peu habituel dans ce qui est l'antre d'Anne Hidalgo et de ses équipes.

 «La bureaucratie n'est pas dans l'action. Nous si», faisait ainsi savoir les Eboueurs de Paris, sur les réseaux sociaux ce mardi, confiant leur impression de ne pas être écoutés. Pire, certains souffraient d'avoir été «en première ligne» dans la lutte contre le coronavirus, durant les différents confinement, et de n'avoir pas été récompensés depuis. «Héros hier, déchets aujourd'hui ?», peut-on lire dans ce tweet.

Opposés à la réforme

Ensemble, ils manifestent contre leurs futures conditions de travail, telles qu'elle sont prévues par la loi de transformation de la fonction publique. Une réforme qu'ils voient d'un très mauvais oeil, alors qu'elle devrait engendrer une hausse considérable de leur temps de travail. En cause notamment ? Le passage du temps annuel de travail des agents de 1.552 à 1.607 heures, afin de s'aligner sur les 35 heures. Soit une perte de 8 jours de congés par an pour les agents.

«On se sent comme des esclaves, et on veut nous changer nos droits. On a travaillé pendant le covid et on n'a rien eu», explique de son côté Sylla, un éboueur de la Ville. Une loi qui va «à rebours du progrès» aurait même fait savoir au Monde Antoine Guillou, l'adjoint à la mairie de Paris chargé des ressources humaines. Seulement la loi est la loi, et la municipalité va devoir l'appliquer à partir du 1er janvier 2022.

«Au moins 3 blessés»

Si le rassemblement est resté bon enfant dans la cour de l'Hôtel de Ville, les renforts policiers venus les déloger ont été un peu plus musclés. Selon les syndicats, «au moins 3 blessés» étaient à déplorer ce mardi soir, dont cet homme filmé à terre par ses collègues. Certains ont même décrit une «grosse répression» contre des travailleurs de la Ville de Paris venus seulement «défendre leurs droits».

Plusieurs amendes de 135 euros auraient également été dressées par les forces de l'ordre à l'encontre des manifestants qui sortaient au compte-goutte de la Mairie de Paris.

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