Eric Piolle, le maire Europe Ecologie-Les-Verts (EELV) de Grenoble (Isère) a été entendu ce mardi 1er juin sous le régime de la garde à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire portant sur des soupçons de favoritisme dans l'attribution d'un marché public. Sa garde à vue a été levée en fin d'après-midi.
L'information avait été divulguée dans la matinée par le Dauphiné Libéré, avant d'être confirmée de source proche du dossier.
Eric Piolle était entendu dans les locaux de la police judiciaire de Valence, dans la Drôme, où l'instruction de l'enquête sur l'organisation de la Fête des Tuiles a été délocalisée en 2018. De sources concordantes, le maire de Grenoble a pu quitter la PJ de Valence vers 18 h.
«je ne politiserai pas cette affaire»
En 2018, la municipalité écologiste avait fait l'objet d'un signalement de la Chambre régionale des comptes, qui avait conclu à «plusieurs irrégularités importantes» dans la passation de marchés publics pour l'organisation de la Fête des Tuiles, rassemblement populaire organisé chaque année par la ville depuis l'élection d'Eric Piolle en 2014. Une plainte contre X pour «favoritisme» avait également été déposée.
Interrogé par CNEWS au sortir de sa garde à vue, Eric Piolle s'est présenté «comme un justiciable comme les autres», ajoutant qu'il ne «politiserait pas» cette affaire.
Concrètement, Eric Piolle devait s'expliquer sur les conditions d'attribution de l'organisation de la Fête des Tuiles à «Fusées», l'association qui avait été retenue, en 2015 et 2016 pour mettre en place les festivités. Les enquêteurs voulaient vraisemblablement savoir si l'association Fusées a été privilégiée par le maire de Grenoble qui n'avait pas fait d'appel d'offres.
Les deux éditions de la Fête des Tuiles sont deux marchés publics évalués à 123.000 et 128.000 euros respectivement.
