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Coronavirus : moins d’une personne obèse sur deux est vaccinée

La vaccination a été ouverte à toutes les personnes obèses de 18 ans et plus le 1er mai dernier. La vaccination a été ouverte à toutes les personnes obèses de 18 ans et plus le 1er mai dernier.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Elles font partie des publics les plus à risque face au coronavirus, et pourtant leur taux de vaccination reste insuffisant. Les personnes obèses sont moins d'une sur deux à s'être fait vacciner contre le Covid-19, selon les données de l'Assurance maladie.

Précisément, elles sont 47,6 % à avoir reçu une dose, et 21,2 % à être complètement vaccinées, d'après les données du site internet datavaccin-covid.ameli.fr, qui a ouvert en fin de semaine dernière. Un chiffre qui concerne seulement les «patients atteints d’obésité sévère», soit quelque 860.000 assurés passés récemment par un hôpital à cause de leur pathologie.

Si ce taux est supérieur à la moyenne nationale (39,1 % de la population française a reçu une dose de vaccin), il est «faible au regard des risques», a souligné l'Assurance maladie lors d'une conférence de presse le 28 mai. En effet, selon les données de Santé publique France portant sur un échantillon de 226 services de réanimation en France observés depuis septembre 2020, près de la moitié des patients admis pour cause de Covid-19 étaient obèses, c'est-à-dire avaient un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30. Cette catégorie de population représentait également 58 % des personnes décédées.

D'autres catégories à risques plus vaccinées

Il est aussi à noter que le taux de vaccination chez ces personnes est plus faible que chez beaucoup d'autres catégories de patients atteints de comorbidités sévères. Il atteint par exemple 70 à 75 % chez les personnes souffrant d'un cancer du poumon, 70 % chez celles souffrant d'hypertension artérielle ou 66 % chez celles atteintes de diabète.

Si l'on prend l'ensemble de la catégorie des patients obèses, et non pas seulement ceux ayant récemment été hospitalisés, «il est à craindre qu'(elle) soit encore moins bien vaccinée, avec une corrélation probable avec le niveau de vie», déplore l'Assurance maladie.

Comment expliquer un tel constat ? En partie peut-être par l'ouverture tardive de la vaccination aux personnes obèses. C'était le 1er mai dernier pour toutes celles de plus de 18 ans. «Même si c’est souvent purement psychologique, certaines personnes m’ont aussi dit qu’elles avaient peur d’attraper le Covid en allant en milieu hospitalier ou même dans un centre pour se vacciner. Cela a peut-être également été un frein», explique au Parisien Anne-Sophie Joly, présidente du Collectif national des associations d’obèses (CNAO).

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