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Ministres candidats aux régionales : que peuvent-ils devenir, en fonction des résultats ?

Gérald Darmanin, Marlène Schiappa et Eric Dupond-Moretti sont chacun présents sur une liste de la majorité présidentielle pour les élections régionales. [CHARLES PLATIAU / POOL / AFP]

De nombreux membres du gouvernement ont été mis à contribution pour les régionales du 20 et 27 juin. Treize ministres sont ainsi engagés sur les listes de la majorité présidentielle. Suivant leurs résultats, peuvent-ils quitter leur poste ou se voir remercier par l’exécutif ?

Parmi eux, quatre sont tête de listes : Marc Fesneau (ministre délégué aux Relations avec le Parlement et à la Participation citoyenne) en Centre-Val-de-Loire, Geneviève Darrieussecq (ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants) en Nouvelle-Aquitaine, Brigitte Klinkert (ministre délégué à l’Insertion professionnelle) dans le Grand Est, et Laurent Pietraszewski (secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail) dans les Hauts-de-France.

Sans leur faire offense, leur «rang» ne les place pas en première ligne dans le gouvernement de Jean Castex. Un aspect qui permet de penser que, s’ils venaient à s’imposer, ils pourraient s’installer rapidement et sans arrière-pensée à la tête de la région.

Que vont faire les gros noms du gouvernement ?

Une situation bien différente pour d’autres, considérés comme des «poids lourds» de l’exécutif. Un statut rendant improbable le fait de les voir quitter l’équipe gouvernementale, pour devenir uniquement des conseillers régionaux ou départementaux. Tel semble ainsi le cas de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, ou Eric Dupond-Moretti (Justice), présents sur la liste des Hauts-de-France.

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement), Marlène Schiappa (ministre déléguée à la Citoyenneté), Emmanuelle Wargon (ministre déléguée au Logement) ou Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la Fonction publique) présentent le même profil, cette fois en Ile-de-France.

Si le score obtenu par leurs listes venait à leur permettre d’être élus, aucune règle existante ne peut les empêcher d’assurer à la fois leur rôle au sein du gouvernement et au conseil régional. Reste que, comme Gérald Darmanin l’avait fait après sa nomination à l’Intérieur et sa victoire aux municipales en 2020, la possibilité d’un désistement au profit du suppléant est fort, la tâche de ministre nécessitant une consécration totale.

DES DÉMISSIONS EN CAS D'ÉCHEC ?

Par ailleurs, s’ils venaient au contraire à s’incliner, leur place au gouvernement ne sera pas remise en jeu. Cela avait été le cas lors des législatives 2017, mais l’exécutif n’a plus réinstauré cette règle depuis. Plusieurs d’entre eux ne sont d’ailleurs présents que dans les dernières positions des listes, preuve qu’ils ne craignent pas de se voir remercier s’ils ne sont pas élus.

Reste qu’un ou plusieurs d’entre eux pourraient en revanche voir leur crédibilité sérieusement ébréchée si leur présence allait de pair avec un faible score. Certains de leurs adversaires ne s’y sont d’ailleurs pas trompé en réclamant d’ores-et-déjà qu’ils démissionnent s’ils ne s’imposent pas. «Je ne vois pas le rapport», a estimé Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique (qui n'est présente sur aucune liste).

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