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Paris : fermée depuis 2005, la Samaritaine rouvrira ses portes au public ce mercredi

C'est le réveil d'une belle endormie. Fermée depuis 2005, la Samaritaine s'apprête à rouvrir au public mercredi 23 juin, entièrement rénovée et repensée. Le grand magasin de la rive droite a été inauguré ce lundi 21 juin, en présence d'Emmanuel Macron.

Le président de la République a d'ailleurs salué le «formidable trésor patrimonial français» qu'est La Samaritaine, inaugurée après plus de 15 ans de travaux et une année de Covid-19 et plus de 750 millions d'euros investis par le groupe français LVMH, propriétaire des lieux.

Une rénovation imaginée il y a 20 ans

Un projet urbanistique colossal sur lequel est revenu Jean-Jacques Guiony, le directeur financier du groupe LVMH, reprenant la genèse de cette rénovation imaginée il y a près de 20 ans maintenant. «Au début des années 2000, La Samaritaine n'était plus que l'ombre d'elle-même, et ce, avant même que la préfecture de police de Paris ne demande en 2005 sa fermeture pour des raisons de sécurité», explique-t-il.

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Il a ensuite fallu quinze ans, «trois périodes de cinq ans» selon Jean-Jacques Guiony, pour modifier le PLU (Plan local d'urbanisme) «qui ne permettait pas de faire autre chose qu'un grand magasin», pour définir le projet, obtenir les permis de construire et gérer les contentieux et enfin, pour rénover et reconstruire.

Sans sourciller et fortes de l'appui du géant LVMH, les équipes de La Samaritaine ont donc surmonté les épreuves jusqu'à aujourd'hui, désormais prêtes à accueillir ses clients dans l'un des 4 bâtiments qui composent ce «nouveau» grand magasin parisien. Ce sera «l'un des plus grands concept-stores d'Europe», assure Éléonore de Boysson, la présidente Europe et Moyen-Orient de DFS, qui – à ce titre – gérera La Samaritaine.

600 marques dont 50 exclusives

Comme «un trait d'union entre l'avenue Montaigne» dédiée au luxe et «Le Marais» et ses petits commerces, Éléonore de Boysson veut faire de La Samaritaine «un lieu de vie et de découverte», «un lieu authentiquement français» mais aussi «un lieu incontournable pour les touristes». Avec plus de 600 marques, dont «50 exclusives» et «une multitude de petites marques françaises», le grand magasin entend plaire à tout le monde.

Et pour cela, le groupe a misé sur la «mixité» des styles : dans un seul et même site, les clients pourront déambuler dans un espace assez classique consacré aux marques de luxe, mais aussi dans un concept-store dédié à la mode «urbaine» et au street-wear ou encore dans la boutique «Loulou» où seront vendus différents objets souvenirs, typiques de la vie parisienne.

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En parallèle, le bâtiment principal accueillera «le plus grand espace beauté d'Europe» dans 3.400 mètres carrés situés au sous-sol, avec un spa, un bar à maquillage ou encore une maison du parfum. La Samaritaine se veut aussi être une vitrine de la «gastronomie» et de «l'art de vivre à la française», avec pas moins de 12 points de restauration. Restaurant, boulangerie, salon de thé, take away... il y en aura pour tout le monde.

Un hôtel de 72 chambres

Enfin, La Samaritaine sera doté d'un hôtel Cheval Blanc (détenu par LVMH), le premier «en zone urbaine», explique Olivier Lefebvre, le DG de la chaîne Cheval Blanc, qui gère déjà plusieurs établissements à Saint-Tropez ou encore Courchevel. «Il est essentiel pour nous que les Parisiens s'approprient le projet, qu'on ait vraiment un vrai mix entre les clients de l'hôtel et ceux des 5 restaurants des hôtels», a-t-il ajouté.

Et si les réservations ont ouvert ce lundi 21 juin, l'hôtel n'ouvrira pas ses portes avant le 7 septembre prochain, le temps que les frontières rouvrent et que les touristes reviennent. Car tout le monde ne pourra pas s'offrir une nuit dans cet hôtel de luxe, qui proposera 72 chambres dont la plus petite fait 45 mètres carrés et la plus grande – d'une superficie de 1.000 mètres carrés – possède 7 chambres et sa propre piscine avec son couloir de nage à contre-courant.

A noter par ailleurs que le bâtiment accueille également 15.000 mètres carrés de bureaux, une crèche de quartier de 80 lits et 96 logements revendus à Paris Habitat, destinés à devenir des logements sociaux.

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