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Régionales en Île-de-France : les candidats de la quadrangulaire sont déjà partis à l'assaut du second tour

Les 4 candidats au second tour des Régionales en Île-de-France. Les 4 candidats au second tour des Régionales en Île-de-France.[© Ludovic MARIN / AFP]

Ils ne sont désormais plus que 4, à se présenter au second tour des élections régionales en Île-de-France. Dernière ligne droite pour convaincre les électeurs et les nombreux abstentionnistes, tous les candidats – la présidente sortante Valérie Pécresse (Libres !), Jordan Bardella (RN), Julien Bayou (EELV) et Laurent Saint-Martin (LREM) – multiplient les déplacements sur le terrain.

«Ce sera serré», prévient Valérie Pécresse, appelant «à la mobilisation tous les Franciliens» pour ce second tour et faisant preuve d'humilité, malgré un score largement supérieur à celui de ses adversaires. Pour rappel, la présidente sortante de la région francilienne a obtenu 36,18 % des voix au premier tour, contre 13,14 % pour Jordan Bardella (RN), 12,97 % pour Julien Bayou (EELV) et 11,79 % pour Laurent Saint-Martin (LREM).

Une alliance qui rebat les cartes

La présidente de la région a tout de même conscience que rien n'est joué, face à la nouvelle alliance des écologistes et de la gauche, portée par Julien Bayou. Rejoint par Audrey Pulvar (11,07 %) et Clémentine Autain (10,23 %), il pèse  – hypothétiquement – 34,27 % de voix cumulées.

Valérie Pécresse aurait tort de croire que les jeux sont faits : le taux d'abstention a atteint 69,17 % en Île-de-France et jusqu'à 75 % en Seine-Saint-Denis, où la gauche possède encore une grande réserve de voix.

Pour certains élus, c'est justement la capacité des candidats à mobiliser leurs électeurs abstentionnistes au second tour qui fera la différence. Pour Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI à l'Assemblée Nationale, rien n'est joué. «Depuis quand une élection est pliée, avec à peine 3 points d'avance ?», s'interroge-t-il, assurant qu'une victoire de la liste de Julien Bayou n'était pas à exclure.

Selon lui, la question est surtout de savoir «si les Franciliens prendront le risque d'avoir une région dirigée par la gauche et les insoumis ?». Même Manuel Valls, l'ancien Premier ministre de François Hollande, a appelé sur Twitter à ne pas voter «pour cette alliance avec la France Insoumise». «Il y a des gauches irréconciliables et l’alliance avec le parti de Jean-Luc Mélenchon est une faute politique et morale», a-t-il notamment écrit.

Dernière ligne droite pour convaincre, Valérie Pécresse et Julien Bayou tiendront tous deux leur dernier meeting, à quelques heures d'intervalle, ce jeudi. La première a en effet prévu de réunir ses soutiens sous le nom de «grand meeting de la République» au Cirque d'Hiver (11e), à partir de 20h, tandis que le second aura déjà réuni les siens pour le «meeting de la victoire» à la Bellevilloise (20e), deux heures plus tôt.

Des outsiders déjà hors-jeu ?

Quant à Laurent Saint-Martin, bon dernier du pelloton, il aurait pu faire le choix de se désister au profit de Valérie Pécresse, pour ne pas risquer que le Rassemblement National l'emporte en Île-de-France. Mais force est de constater que Jordan Bardella ne fait pas peur au candidat de la majorité présidentielle. Il se positionne désormais comme le seul «progressiste» dans cette élection. 

«On ne croit pas une seule seconde qu’un électeur social-démocrate responsable ira voter pour une alliance avec les mélenchonistes», avait-il d'ailleurs confié le soir du premier tour. A ce sujet, Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la citoyenneté et tête de liste à Paris pour ces régionales, soulignait elle aussi l'«ambiguïté [...] d'un magma formé par les mélenchonistes et Julien Bayou».

«Le Parti socialiste a perdu sa boussole républicaine», avait-t-elle abondé, critiquant ouvertement les nouvelles listes du candidat écologiste Julien Bayou, composé «d'apparatchiks» et fruit de «petits calculs d'arrière-boutique». «Il n'y a pas de projet [...] et cette seule alliance ne constitue pas un projet», avait-elle ajouté.

Très présent sur le terrain, Jordan Bardella fait quant à lui cavalier seul et tente de mobiliser l'électorat d'extrême-droite qui s'est peu déplacé aux urnes dimanche. «En n'allant pas voter, vous n'exprimez pas une colère mais vous la laissez perdurer. Il y a un second tour dimanche : votre meilleure arme pour ne pas donner les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron», avait-il notamment fait savoir sur RMC, soulignant qu'«un jeune sur deux ne savait pas qu'il y avait des élections».

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