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Prison : 67.971 détenus en France, une hausse de 15,7% en un an

Le nombre de détenus ne cesse d'augmenter depuis un an dans les prisons françaises. Le nombre de détenus ne cesse d'augmenter depuis un an dans les prisons françaises. [Guillaume SOUVANT / AFP]

Le nombre de personnes incarcérées en prison en France a de nouveau augmenté en juin, pour s'établir à 67.971 détenus au 1er juillet. Il s’agit d’une hausse de 15,7% en un an.

Au 1er juillet, les prisons françaises comptaient 67.971 détenus, contre 66.591 au 1er juin et 65.384 au 1er mai, soit une augmentation de 2.587 prisonniers en deux mois. La croissance est de +15,7% sur un an : on comptait 58.695 détenus au 1er juillet 2020.

Avec seulement 60.398 places «opérationnelles», la densité carcérale dans les 188 établissements pénitentiaires s'établit désormais à 112,5%, selon les statistiques du ministère de la Justice. Elle était de 109,5% au 1er juin et 108% au 1er mai. Elle est de 132,2% dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et ceux condamnés à de courtes peines, en augmentation de plus de 20 points par rapport au 1er juillet 2020. Au début du mois, 1.138 détenus étaient contraints de dormir sur un matelas posé au sol, l'un des instruments de mesures de la surpopulation carcérale. Ils étaient 431 il y a un an. 

15.540 prisonniers non détenus

Comme les mois précédents, près de 30% des personnes incarcérées (19.221) sont des prévenus détenus dans l'attente de leur jugement. Le nombre de mineurs écroués est en très légère diminution (-0,5%), avec 771 au 1er juillet contre 779 il y a un mois. Ils représentent environ 1% de la population carcérale totale. La part des femmes détenues (3,3%) reste aussi stable. 

Au total, 83.511 personnes étaient placées sous écrou au 1er juillet, dont 15.540 non détenues faisant l'objet d'un placement sous surveillance électronique (14.828) ou d'un placement à l'extérieur (712), des chiffres stables. 

La surpopulation carcérale est régulièrement épinglée. La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait condamné la France en janvier 2020 pour son surpeuplement chronique et l'avait enjointe à le résorber définitivement. 

Au printemps 2020, à la faveur de la crise sanitaire, le nombre de détenus avait drastiquement chuté (-13.000), et le taux d'occupation moyen des prisons était passé pour la première fois en vingt ans sous le seuil des 100%. Mais depuis la reprise de l'activité judiciaire en septembre, la population carcérale ne cesse de grimper.

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