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Affaire Griveaux-Pavlenski : la patronne de l'agence BestImage «Mimi» Marchand mise en examen

«Mimi» Marchand a été mise en examen dans l'enquête sur les photos de l'interpellation l'an dernier de Piotr Pavlenski. [©LUDOVIC MARIN / AFP]

La patronne de l'agence BestImage «Mimi» Marchand a été mise en examen, jeudi 12 août, dans l'enquête sur les photos de l'interpellation, l'an dernier, de l'artiste russe Piotr Pavlenski, au coeur de l'affaire Griveaux, a indiqué une source judiciaire.

Agée de 74 ans, Michèle Marchand, de son vrai nom, a été mise en examen pour «recel de violation du secret professionnel» et «extorsion» dans l'information judiciaire portant sur la diffusion par Paris Match, en février 2020, de photos de l'interpellation de Piotr Pavlenski. Elle a été placée sous contrôle judiciaire.

Son avocate, Me Caroline Toby, a estimé auprès de l'AFP que concernant le premier chef de mise en examen, «Mimi» Marchand n'avait «fait que son travail» de journaliste. «Elle a eu une information et elle l'a exploitée», a-t-elle déclaré.

Piotr Pavlenski avait été interpellé avec sa compagne Alexandra de Taddeo le 15 février 2020 dans l'ouest de Paris, devant l'objectif du photographe Sébastien Valiela, qui travaille pour BestImage, et qui avait été renseigné sur la date et le lieu de l'opération.

des photos de Piotr Pavlenski menotté

Cette arrestation était intervenue deux jours après la diffusion, revendiquée par M. Pavlenski, de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales le 14 février 2020.

Des photos et une vidéo, montrant Piotr Pavlenski allongé à plat ventre sur le sol les mains entravées par des menottes, avaient été diffusées la semaine suivante par Paris Match. Sébastien Valiela a été mis en examen dans ce dossier en juin. En septembre 2020, deux policiers l'avaient également été pour «violation du secret professionnel».

Selon Mediapart, «Mimi» Marchand est aussi soupçonnée d'extorsion au préjudice de la présentatrice de télévision Karine Le Marchand. La présentatrice a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, «car elle soupçonnait des fonctionnaires du commissariat du XVIe arrondissement de Paris de fournir à des paparazzis des informations sur des plaintes de célébrités», écrit le site d'informations.

Concernant ce volet, «il n'y a pas d'infraction», a déclaré Me Toby, assurant que Karine Le Marchand n'avait pas porté plainte contre Michèle Marchand mais avait saisi l'IGPN contre des policiers.

Déjà poursuivie pour son implication dans l'organisation d'un entretien de Ziad Takieddine

La «reine du people» est par ailleurs poursuivie depuis début juin pour son implication dans l'interview, diffusée mi-novembre par BFMTV et Paris Match, de Ziad Takieddine, au cours de laquelle le sulfureux intermédiaire avait retiré ses accusations contre Nicolas Sarkozy.

Les magistrats du pôle financier du tribunal de Paris soupçonnent que cette rétraction a pu être achetée ou du moins téléguidée de manière frauduleuse. La patronne de BestImage a passé un mois en détention provisoire dans cette enquête pour n'avoir pas respecté son contrôle judiciaire. Elle a été remise en liberté le 21 juillet.

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