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Val-d'Oise : un homme condamné à deux ans de prison avec sursis suite à une forte mobilisation sur Twitter

Un tweet relayé plus de 20.000 fois a conduit à l'arrestation d'un homme pour menaces de mort et de viol. [Lionel Bonaventure / AFP]

Un homme de 20 ans a été condamné à deux ans de prison avec sursis à Pontoise (Val-d'Oise), pour menaces de mort sur une jeune fille. Il avait été interpellé ce week-end après une grande mobilisation des internautes.

Tout commence par un tweet de @toomuchlucile2. Le 13 août, la jeune fille, épuisée par le harcèlement qu'elle subit, rend public des messages vocaux reçus sur Instagram. Un homme menace depuis plusieurs semaines de la violer et de s'en prendre à sa famille. 

Lucile dit avoir été contactée par cet homme via «une quarantaine de faux comptes» sur Instagram. A la seconde où elle signale ou bloque un compte, le harceleur s'en crée un nouveau. Il lui envoie des messages où il hurle qu'il va «la violer» et «massacrer sa famille». Il s'est également mis en tête de trouver son adresse - avec succès -. «Je vais venir, je t'assure que je vais venir», affirme-t-il dans une vidéo. «Dès que tu rentres de Corse, je vais tout faire pour te retrouver.» 

Le message d'alerte de Lucile, partagé plus de 28.000 fois sur Twitter et appuyé par d'autres témoignages de jeunes filles, a finalement permis l'interpellation de l'homme. Mais celui-ci a prévenu : «Tu peux porter plainte, je sais comment ça marche, je serai toujours dehors (...) Là, si j'arrive, je te vois, je t'égorge, je te viole, je sais que je ne prendrai jamais 20 ans» de prison. 

la justice critiquée

Jugé en comparution immédiate ce 16 août, l'homme a été condamné à deux ans de prison avec sursis, ce qui signifie qu'il est toujours en liberté. Cette situation a été largement critiquée par les internautes. «C'est quand même archi grave que là je sois déjà en train de me préparer psychologiquement à le voir», a commenté Lucile. 

L'homme a interdiction de s'approcher de la jeune fille. En revanche, les mesures d'éloignement prononcées ne concernent pas les autres femmes ayant témoigné contre lui, comme @SaskiaFreitas. «Tranquille, je suis habituée à vivre dans la peur depuis six ans», a-t-elle ironisé sur Twitter. 

L'homme de 20 ans, qui avait avoué dans un message vocal avoir «violé» et «fait la misère» à ses anciennes compagnes, s'était présenté de lui-même à la police.

Une autre enquête a été ouverte concernant les agissements de certains individus ayant souhaité en découdre avec lui, a précisé le parquet. 

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