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Sondage : 88% des Français favorables à l'expulsion des condamnés étrangers à la fin de leur peine en France

Les Français semblent favorable à un durcissement de la justice Les Français semblent majoritairement favorables à un durcissement de la justice. [ALAIN JOCARD / AFP]

Une mesure qui n'est pas loin de faire l'unanimité. D'après un sondage CSA publié jeudi 16 septembre, 88% des Français sont en faveur de l'expulsion des étrangers condamnés, une fois leur peine purgée dans l'Hexagone.

Les électeurs des différents camps politiques français semblent d'ailleurs tous en faveur de cette mesure, si l'on en croit cette enquête d'opinion menée pour l'Institut pour la justice (IPJ). Si 96% des sympathisants du Rassemblement national (RN) et des Républicains (LR) l'approuvent de manière écrasante, le chiffre descend au plus bas à 68% chez Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et 77% au Parti socialiste (PS). Entre deux, l'on retrouve les électeurs de la France insoumise (LFI) et de la République en marche (LREM) avec respectivement 86% et 88% d'opinions favorables. 

Pour ce qui est de l'interdiction d'entrée sur le territoire d'étrangers qui ont reçu une condamnation pénale dans leur pays d'origine, les données sont sensiblement les mêmes. Ainsi, 85% des personnes interrogées se disent opposées à leur arrivée en France, dont 100% d'électeurs du RN, 98% des sympathisants LR et 67% d'EELV. A noter que parmi les catégories d'âge, ce sont les jeunes et les étudiants qui sont les plus cléments, puisque 73% y sont défavorables. 

Vers un élargissement de la perpétuité réelle ? 

La population française semble également favorable à un durcissement de la justice pour les crimes les plus graves. Ainsi, 92% des sondés demandent l'application de la perpétuité réelle dans ce cas de figure. Les différences entre couleurs politiques sont du reste moins marquées puisque les avis varient entre 97% d'opinions favorables (RN) et 81% (EELV). 

Aujourd'hui en France, la perpétuité réelle est très rare. Elle peut être prononcée par une cour d'assises dans quatre cas seulement. Le premier concerne l'assassinat d'un mineur de moins de 15 ans accompagné d'un «d’un viol, de tortures ou d’actes de barbarie». Vient ensuite l'assassinat commis sur une personne dépositaire de l'autorité publique et dans l'exercice de ses fonctions, puis le meurtre en bande organisée sur une personne dépositaire de l'autorité publique. 

Depuis 2016, les crimes terroristes peuvent également être concernés par les peines de perpétuité incompressible. Elle ne concernera cependant pas Salah Abdeslam dans le cadre du procès du 13-Novembre, puisque les actes ont été commis avant la loi, et celle-ci n'est pas rétroactive. 

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