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Féminicide de Mérignac : des sanctions pour certains policiers ?

Un véhicule de police est garé devant la maison où une Chahinez Boutaa, mère de trois enfants, a été brûlée vive par son mari, le 5 mai 2021 à Mérignac. Un véhicule de police est garé devant la maison où une Chahinez Boutaa, mère de trois enfants, a été brûlée vive par son mari, le 5 mai 2021 à Mérignac. [MEHDI FEDOUACH / AFP]

Un premier rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA) avait révélé, en juin dernier, une «suite de défaillances» dans la chaîne policière et judiciaire avant le meurtre de Chahinez Boutaa par son mari, en mai dernier. Certains policiers devraient être sanctionnés.

Chahinez Boutaa avait été tuée, devant son domicile à Mérignac, de plusieurs balles et brûlée vive par son mari, dont elle s’était séparée.

Selon les informations de France Inter, un nouveau rapport de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) rendu ces derniers jours confirme qu’il y a bien eu une succession de fautes professionnelles et des erreurs d’appréciation par la police. Mises bout à bout, ces erreurs ont contribué à ne pas empêcher le mari de commettre l’irréparable.

Tous les agents de police concernés par cette affaire (auditionnés par l’IGPN ces derniers mois) recevront donc un courrier du directeur général de la Police nationale dans les prochains jours. Certains se verront notifiés d’un ou plusieurs blâmes pour des manquements professionnels et plusieurs d’entre eux seront convoqués devant un conseil de discipline en vue de sanctions plus élevées, indique France Inter.

Une succession d'erreurs des policiers

Le mari était sorti de prison depuis fin 2020 (il avait déjà été emprisonné pour des faits de violences conjugales) sans que son épouse en ait été informée. Il l'avait attendue sur un parking, fait monter de force dans sa camionnette puis sesquestrée et frappée durant deux heures. Mais suite à cette agression, l’agent qui avait pris la plainte de Chahinez Boutaa avait bâclé la procédure. Il n’avait pas suffisamment complété la première fiche de signalement pour «violences faites aux femmes» et avait fait remplir la seconde à la plaignante alors qu’il aurait dû le faire lui-même. Le dossier incomplet n'a ensuite plus été considéré comme prioritaire au milieu de dizaines d’autres nouvelles affaires, toutes urgentes.

Bien que la plainte ait été prise en compte, les enquêteurs étaient pris par la traque d’un violeur, et un deuxième groupe de policiers n'avait pas les compétences requises pour gérer l'affaire.

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