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Fin de l’élevage industriel : 82% des Français y sont favorables

Les Français sont majoritairement favorables à la fin de l'élevage intensif, notamment l'élevage en batterie. [L214 - Éthique & Animaux / AFP]

Les idées portées par Yannick Jadot, le candidat vainqueur de la primaire écologiste, progressent dans l'opinion, selon un sondage de l'Ifop pour le JDD. Si certains sujets comme le nucléaire continuent de diviser, les mesures liées au bien-être animal semblent susciter un plus large consensus.

82% des Français seraient ainsi favorables à la fin de l’élevage industriel, l'une des «15 propositions pour une République écologique et sociale» de Yannick Jadot.

Dans son programme, le candidat écologiste à la présidentielle propose de «sortir progressivement mais résolument de l’élevage industriel, où la souffrance animale est intolérable» en commençant par «l’interdiction de l’élevage en cage et des élevages d'animaux à fourrure».

L'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) considère comme industriel l'élevage d'animaux sur caillebotis (grille permettant l'évacuation des excréments) dépassant les seuils de 85.000 emplacements pour les poulets, 60.000 pour les poules, 3.000 pour les porcs de production et de 900 pour truies. En France, selon l'association animaliste CIWF, 95% des porcs et 70% des poulets sont élevés de manière intensive.

L'élevage en cage encore majoritaire

Concernant l'élevage en cage, il concerne plus de 60 % des poules pondeuses en France et une majorité de lapins, cailles ou canards. En 2017, Emmanuel Macron avait pourtant pris l'engagement d'interdire la vente d'œufs de poules élevées en batterie d'ici à 2022. Une promesse qu'avait promis d'honorer l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Travert mais qui est restée lettre morte. 

Sur la question de l'élevage des animaux à fourrure, les choses semblent s’accélérer. Dans le cadre de l'examen de la proposition de loi «visant à lutter contre la maltraitance animale», les sénateurs sont allés plus loin que les députés en adoptant vendredi un amendement visant à supprimer le délai de deux ans pour l’interdiction de l’élevage de vison en France.

Une mesure qui n'a pas empêché les défenseurs de la cause animale de dénoncer un texte «édulcoré». Le Sénat est en effet revenu sur l’interdiction programmée de la vente de chats et de chiens dans les animaleries et l’interdiction progressive de la détention d’animaux sauvages dans les cirques itinérants et dans les delphinariums.

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