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Agression à Montgeron : la piste homophobe retenue

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux dimanche, et suscitent depuis l'indignation. Sur une vidéo diffusée sur Twitter, l'on assiste à une violente agression contre un garçon, qui semble seul face à une dizaine d'autres. La victime a été reçue par le parquet d'Evry, ce lundi 11 octobre. La piste homophobe a été retenue.

Si les circonstances exactes et le contexte de cet impressionnant passage à tabac demeurent encore floues, les faits se seraient déroulés, selon une source proche du dossier, le 30 septembre dernier dans la ville de Montgeron, située à 19 km au sud-est de Paris, dans l'Essonne (91). 

Sur la vidéo qui aurait été tournée vers 18h30 dans le quartier de la Forêt – aussi surnommée la Réfo –, un garçon, âgé de 17 ans selon cette même source, est pris à partie par pas moins de cinq autres jeunes. Après avoir reçu plusieurs coups à la tête et au corps, il est défendu par deux femmes qui tentent d'éloigner ses agresseurs.

Ce lundi 11 octobre, une source proche du dossier a assuré à CNEWS qu'une «enquête [avait] été ouverte par le commissariat de Montgeron dès connaissance de la vidéo», c'est-à-dire le jour même de l'agression le 30 septembre dernier. Envoyés immédiatement sur place, plusieurs équipages policiers n'avaient pu retrouver ni la victime, ni les auteurs de l'agression, ni les témoins.

La victime a été entendue

Contre toute attente, la victime – accompagnée de sa mère – a finalement été entendue ce lundi par le parquet d'Evry (91), explique cette même source, qui souligne que ce jeune garçon de 17 ans n'avait pas parlé de cette agression à ses parents.

Selon le parquet, il dit «avoir été frappé gratuitement par une meute d'individus qui le traitaient de pédé». Une enquête a été ouverte pour violences volontaires avec 3 circonstances aggravantes : «commises en réunion», «en raison de l'orientation sexuelle vraie ou supposée» et «par des personnes dissimulant leur visage».

«Une agression d'une violence inouïe»

La veille, après avoir pris connaissance de cette vidéo, la maire de la ville Sylvie Carillon ainsi que le président du conseil départemental d'Essonne François Durovray avaient décidé de s'exprimer en fin de journée ce dimanche, dénonçant une «agression d'une violence inhumaine».

Les deux élus avaient d'ailleurs précisé qu'une enquête était déjà en cours «afin d'identifier la victime et les agresseurs». «Nous ne lâcherons rien : ces actes n’ont pas droit de cité», avait alors averti François Durovray.

Un «lynchage récréatif» ?

Plus tôt dimanche, d'autres élus avaient également fait part de leur indignation. C'est notamment le cas de Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et candidat à l'élection présidentielle de 2022, qui a demandé «à ce que toute la lumière soit faite sur l'agression de cet homme».

«Les racailles ont inventé le "lynchage récréatif" : on tabasse avec autant de haine que d’amusement», s'est ainsi insurgé le président de Debout La France, ajoutant qu'«aucune tolérance [n'était] possible avec cette sauvagerie».

Dimanche soir, certaines personnes – dont on ignore si elles ont été témoins de la scène – évoquaient une attaque homophobe, alors que les images ont été mises en ligne par une association LGBT via la plateforme «Pharos». Dès lors que des insultes homophobes ont été proférées, les circonstances aggravantes sont de fait immédiatement prises en compte.

Les enquêteurs sont toujours à la recherche des agresseurs, ainsi que l'auteur de la vidéo, publiée et massivement partagée sur les réseaux sociaux. 

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