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Chasse : la capture de certains oiseaux à nouveau autorisée

Plusieurs arrêtés sont parus ce vendredi au Journal officiel, autorisant des chasses d’oiseaux dites «traditionnelles» avec différents types de pièges. Le Conseil d’État avait pourtant jugé ces pratiques non-conformes au droit européen.

Le gouvernement a en effet souhaité reprendre huit arrêtés pour 2021-2022, qui autorisent «la capture des vanneaux huppés et des pluviers dorés au moyen de tenderies aux filets» dans les Ardennes, la «tenderie (nœud coulant) aux grives et aux merles noirs» dans les Ardennes, «la capture de l'alouette des champs au moyen de matoles » dans les Landes et le Lot-et-Garonne et «la capture de l’alouette des champs au moyen de pantes» en Gironde, dans les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. Le piégeage à la glue demeure quant à lui interdit.

Pourtant, au début du mois d’août, le Conseil d’État avait annulé plusieurs arrêtés autorisant la chasse de ces différents oiseaux avec des filets ou des cages. Il avait déclaré : «ces autorisations délivrées par le ministre chargé de l'environnement ne sont pas conformes aux exigences du droit européen relatif à la protection des oiseaux.» En effet, une directive européenne datant de 2009 interdit les techniques de capture massive d’oiseaux sans distinction d’espèce.

Colère des associations de défense des animaux

Face à ce revirement, les associations de protection des animaux ont immédiatement réagi et exprimé leur colère, et estiment qu’il s’agit là d’une décision prise à des fins politiques. «Une fois de plus, la biodiversité et plus de 100.000 oiseaux sauvages sont sacrifiés sur l’autel du cynisme électoral. L’unique objectif d’Emmanuel Macron étant d’amadouer les chasseurs à l’approche de la Présidentielle en échange de la garantie que leur Fédération nationale ne soutiendra pas officiellement l’un de ses principaux rivaux ouvertement pro-chasse : Xavier Bertrand, pour ne pas le nommer», a déclaré la Ligue pour la Protection des Oiseaux dans un communiqué.

L'association a également indiqué qu'elle déposera un recours devant le Conseil d'État pour demander la suspension de ces arrêtés. La plus haute juridiction administrative française devrait donc se prononcer dans quelques semaines. 

La Fédération nationale des chasseurs s’est quant à elle réjouie de cette décision du gouvernement. «La FNC ne peut que se féliciter du contenu très étayé de ces arrêtés, et de ce résultat, fruit d’une collaboration studieuse avec les services du ministère de la Transition Écologique.»

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