Disparue en 2018 alors qu'elle visitait le Japon, Tiphaine Véron n'a jamais été retrouvée et l'enquête est au point mort. Sa famille souhaite interpeller Emmanuel Macron aujourd'hui lors de sa visite à Poitiers dans l'espoir de relancer l'enquête.
«Le président de la République se déplace ce lundi 18 à Poitiers [pour les Etats généraux de la justice, ndlr]. Emmanuel Macron, on espère que la disparition de Tiphaine, dossier emblématique de la justice de Poitiers sera évoqué», ont écrit les proches de Tiphaine Véron ce samedi sur Twitter. Selon eux, le dossier est porté avec «difficulté» par le juge d'instruction en raison du «manque de coopération» du Japon, a souligné Damien, le frère aîné de Tiphaine Véron, à l'AFP.
Le président de République se déplace ce lundi 18 à Poitiers. #EmmanuelMacron On espère que la disparition de Tiphaine, dossier emblématique de la justice de Poitiers sera évoqué #Tiphaineveron La CRI est arrivée au Japon. Nous comptons enfin sur la collaboration des japonais pic.twitter.com/7fAukmdCYM
— Missing Tiphaine Véron (@MissingTiphaine) October 16, 2021
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Trois ans après l'ouverture du dossier, le mystère autour de la disparition de la jeune Poitevine reste en effet entier. Celle-ci n'a plus donné signe de vie depuis le 29 juillet 2018, date à laquelle elle avait quitté son hôtel de Nikko pour visiter cette cité touristique du nord-est du Japon entourée de collines et de bois aux sanctuaires réputés. Agée de 36 ans au moment des faits, Tiphaine Véron, épileptique, a laissé ses papiers d'identité et sa valise derrière elle.
Les enquêtes judiciaires menées depuis Poitiers et au Japon n'ont rien donné, pas plus que les recherches effectuées par ses proches directement sur place. Pour tenter de faire avancer l'enquête, la juge d'instruction poitevine a récemment adressé une commission rogatoire internationale au Japon pour demander de nouvelles investigations.
Les proches de Tiphaine Véron estiment en effet que l'hypothèse criminelle n'a «jamais été véritablement explorée» par les enquêteurs japonais. «On espère que l'Etat japonais va collaborer avec la justice française. On demande au président Macron qu'il ne lâche pas la pression sur le Japon», a déclaré Damien Véron. La famille Véron et ses avocats entendent se rendre directement au Japon l'année prochaine pour «appuyer» leurs demandes.