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Sondages de l'Elysée : Nicolas Sarkozy sera finalement entendu comme témoin

Dans une décision rendue ce mardi 19 octobre, le tribunal judiciaire de Paris a finalement décidé de convoquer Nicolas Sarkozy comme témoin dans le procès des sondages de l'Elysée.

Jusqu'à présent, l'ancien président de la République avait déclaré ne pas vouloir s'y rendre au motif que les faits mis en cause se sont déroulés pendant son mandat et que son audition porterait atteinte à l'immunité du chef de l'État, garantie par la Constitution.

Ce mardi, le tribunal ne l'a donc pas entendu de cette oreille ordonnant que Nicolas Sarkozy «soit amené devant lui», au besoin «par la force publique» pour être auditionné «le 2 novembre». 

Le procès des sondages de l'Elysée s'est ouvert la veille, le lundi 18 octobre. Si Nicolas Sarkozy n'est pas poursuivi dans cette affaire, car protégé par l'immunité présidentielle au moment des faits, rien n'interdit en revanche au tribunal de le convoquer pour l'auditionner. 

La justice considère «que le témoignage de Nicolas Sarkozy est effectivement (...) nécessaire à la manifestation de la vérité» et qu'il est «susceptible d'avoir une influence sur les faits reprochés aux prévenus», a souligné le président du tribunal. 

Cinq proches de Nicolas Sarkozy jugés

Dans cette affaire, cinq proches de Nicolas Sarkozy, président de 2007 à 2012, sont jugés pour des soupçons de favoritisme et de détournement de fonds. On compte parmi eux Claude Guéant, l'ancien secrétaire général de la présidence.

Le procès fait suite à une plainte déposée contre X par l'association anti-corruption Anticor. Plus précisément, il concerne des irrégularités dans des commandes de sondages, découvertes en 2009 par la Cour des comptes.

Le cabinet de Nicolas Sarkozy avait commandé plusieurs sondages sur des rivaux politiques, des questions d'actualité et même sur la popularité de Carla Bruni. Mais aucun appel d'offres n'avait été lancé pour ces contrats, dont le montant a d'ailleurs été jugé exorbitant par la Cour des comptes. 

Nicolas Sarkozy avait déjà été convoqué par la justice en 2016 à propos de cette affaire. Il avait refusé de se présenter et le juge d'instruction, Serge Tournaire, avait estimé à l'époque que l'y contraindre via la force publique était «disproportionné». 

L'ancien président a été condamné à un an de prison ferme en mars dans l'affaire des «écoutes». Il s'est vu infliger une autre année d'emprisonnement ferme dans le dossier Bygmalion fin septembre. Nicolas Sarkozy a fait appel. 

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