En déplacement pour la troisième fois de l'année dans le Vaucluse, ce jeudi 21 octobre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, a fait plusieurs annonces officielles afin de renforcer les moyens de lutte contre la délinquance et les violences faites aux femmes.
Afin de faciliter le dépôt de plaintes pour violences conjugales ou viol, la présence d'un avocat aux côtés des femmes qui le souhaiteraient, ne pourra notamment leur être refusée.
Une disposition rappelée dans un télégramme adressé aux préfets en amont de la visite par le ministre de l'Intérieur et la ministre déléguée, Marlène Schiappa.
Concrètement, cette présence de l'avocat n'est pas obligatoire mais les services de police et de gendarmerie ne pourront la refuser si une plaignante la sollicite.
«La qualité de traitement de ces faits doit être une priorité», soulignent les deux ministres dans le document pour répondre aux femmes qui dénoncent le mauvais accueil dans les commissariats. «C'est une première étape, dont nous nous félicitons, mais ce n'est pas suffisant car notre combat est que ce droit soit consacré expressément dans le Code de procédure pénale», a expliqué de son côté l'avocate Karen Noblinski.
À l’occasion de mon déplacement dans le Vaucluse, j’ai tenu à rendre hommage à Éric Masson, policier tué en service lors d’une opération anti-drogue à Avignon.
Pensées pour sa famille, ses proches et ses collègues.
Nous ne l’oublierons jamais.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 21, 2021
Auprès des policiers et de la psychologue du commissariat d’Avignon chargés de recueillir les plaintes des victimes de violences conjugales.
L’accueil, la discrétion et l’écoute sont une priorité. Merci à nos policiers mobilisés pour lutter contre ce fléau. pic.twitter.com/80bx1Q33Sf— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 21, 2021
Dans le télégramme adressé aux préfets, il est également expliqué que les victimes peuvent être accueillies «à toute heure du jour ou de la nuit dans un commissariat ou une gendarmerie si ces lieux sont ouverts au public» et «dans des locaux favorisant la confidentialité et la sérénité».
Gérald Darmanin demande aussi une information régulière de la victime de l'avancée de la procédure, et à la hiérarchie de veiller au «bon niveau d'expérience» des policiers et gendarmes pour «la prise en charge et la conduite des auditions».