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Marine Le Pen sur les violences urbaines : «Il y a un sentiment total d'impunité dans notre pays»

Marine Le Pen est revenue sur le sujet de la délinquance et notamment des violences urbaines. Marine Le Pen est revenue sur le sujet de la délinquance et notamment des violences urbaines. [AFP ]

Marine Le Pen, candidate RN à l'élection présidentielle, était l'invitée de Laurence Ferrari ce vendredi 29 octobre dans la matinale de CNEWS.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ICI 

Au lendemain de sa visite à Alençon, théâtre de violences urbaines un peu plus tôt dans la semaine, Marine Le Pen est revenue sur le sujet de la délinquance, déplorant qu'il y ait peu d'interpellations dans ce genre d'affaires.

«La responsabilité c'est celle des politiques, qui ne donnent pas des instructions, qui n'ont pas de vision de la politique à mettre en oeuvre, et qui mettent même les policiers et les gendarmes en danger, parce qu'ils les envoient dans des zones qui ne sont pas sécurisées, au risque évidemment d'un incident», a dénoncé Marine Le Pen dans La Matinale. «Nos policiers, nos gendarmes, nos pompiers, sont aujourd'hui de véritables gibiers pour les malfaiteurs.»

«Ce n'est pas la stratégie de la police, c'est la stratégie des politiques»

«Quand vous dites que dans ces émeutes, il n'y a pas eu d'interpellations, a réagi Laurence Ferrari. En réalité, il y a eu des interpellations, c'est même ça qui a provoqué les violences urbaines.»

«Le soir des émeutes, il n'y a pas eu d'interpellations, a rétorqué Marine le Pen. [...] Il y a 30 personnes qui lancent des cocktails Molotov, des tirs de mortiers, sur les policiers, sur les pompiers et le soir même il n'y a pas d'interpellations. Mais c'est toujours comme ça, c'est une stratégie des politiques», a-t-elle souligné.

«On n'arrête pas les gens qui commettent ce type de délit, on les arrête peut-être plus tard, au bout de 3 ou 4 mois. Ce n'est pas la stratégie de la police, ça n'est pas vrai, c'est la stratégie des politiques. La même stratégie qui fait qu'on demande aux policiers de ne pas faire de poursuites quand il y a des rodéos, de ne pas poursuivre des voitures dans lesquelles il y a des malfaiteurs. C'est cette même stratégie qui donne au monde criminel un sentiment total d'impunité dans notre pays», a encore dénoncé la candidate du Rassemblement National.

La question de la suppression des allocations familiales

Sur le sujet de la suppression des allocations familiales aux familles concernées par cette délinquance, Marine Le Pen estime que si elles sont dans la difficulté, il y a des «services sociaux extrêmement développés dans notre pays, et auprès desquels elles peuvent venir chercher de l'aide». Et de nuancer toutefois : «Mais je suis désolée de vous dire qu'il y a des millions de familles mono-parentales dans notre pays et qu'il y a des millions de femmes qui élèvent leurs enfants, et dont les enfants ne vont pas tirer au mortier sur les policiers à 1h30 du matin».

La surpopulation carcérale, un échec des gouvernements, selon Marine Le Pen

Au sujet des prisons surpeuplées, pour Marine Le Pen, les gouvernements successifs n'ont été que des «échecs». «On a laissé 40.000 places de prison alors que la population n'a cessé d'augmenter, et surtout que la criminalité n'a cessé d'augmenter. Donc il faut massivement créer des places de prison, mais il faut aussi massivement revenir sur la culture du laxisme, qui consiste à considérer que la prison est une mauvaise solution, et donc essayer d'y échapper par tous les moyens possibles», a dénoncé la candidate.

«Et c'est toutes les peines alternatives, comme aujourd'hui si vous avez moins de 6 mois de prison ferme vous ne faites jamais de prison, je crois que c'est une erreur. Je pense que les peines courtes, même si c'est quinze jours, un mois, c'est efficace parce que ça rompt avec le sentiment d'impunité», a-t-elle estimé.

«On a des anciens hôpitaux, des anciennes casernes qu'on est en train de vendre, des bâtiments qu'on pourrait très facilement transformer en centres de détention et ça peut être relativement rapide, pour pouvoir avoir des places pour des peines plus légères, qui nécessitent évidemment moins de sécurisation que celle des prisons classiques», a proposé Marine Le Pen.

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