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Emplois fictifs : Penelope et François Fillon de retour au tribunal

François Fillon est jugé depuis ce lundi 15 novembre aux côtés de sa femme Penelope Fillon et de son ancien suppléant dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs qui avait miné sa campagne présidentielle en 2017.

Ce deuxième procès se tient près d'un an et demi après la condamnation de l'ancien Premier ministre, pour détournement de fonds publics notamment, à cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme, 375.000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité. Il avait aussitôt fait appel.

Dès les premières révélations du Canard enchaîné en janvier 2017, la justice s'était saisie et le candidat Fillon, héraut de l'intégrité et favori des sondages, avait été mis examen à six semaines du premier tour, dont il était finalement sorti éliminé.

Aujourd'hui âgé de 67 ans et retraité, François Fillon devra à nouveau s'expliquer sur trois contrats de son épouse Penelope comme assistante parlementaire, signés par lui et par celui qui était alors son suppléant dans la Sarthe, Marc Joulaud, entre 1998 et 2013. Des prestations rémunérées 613.000 euros net, «fictives ou surévaluées» selon l'accusation, pour qui les activités de Mme Fillon relevaient du «rôle social» d'une «conjointe d'homme politique», mais pas d'une collaboratrice.

Le travail de Penelope Fillon était certes «discret» mais déterminant, a toujours clamé son mari, qui affirme notamment qu'elle gérait son courrier et relisait des discours.

Deux autres condamnations

Le couple Fillon est aussi jugé pour l'emploi de leurs deux enfants en tant qu'assistant parlementaire de leur père sénateur entre 2005 et 2007, ainsi que pour le contrat de Penelope Fillon comme «conseillère littéraire» en 2012 et 2013 à la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière.

Ami de François Fillon, ce dernier a reconnu, dans une procédure distincte, un emploi en partie fictif et il a été condamné en 2018 pour abus de biens sociaux.

François Fillon est enfin jugé pour avoir omis de déclarer à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) un prêt de 50.000 euros - il a été relaxé en première instance.

En première instance, Penelope Fillon a été condamnée à trois ans de prison avec sursis, 375.000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité. Marc Joulaud s'est vu infliger trois ans d'emprisonnement avec sursis, 20.000 euros d'amende avec sursis et cinq ans d'inéligibilité. Tous deux ont aussi fait appel.

L’Assemblée nationale, partie civile, avait obtenu plus d'un million d'euros en dommages et intérêts : elle sera aussi représentée en appel.

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